Le nombre d’élus locaux et de militants atteints par le Covid-19 explose. D’aucuns font le parallèle entre le maintien du premier tour, le 15 mars dernier, et l’affaire du sang contaminé.
Ajaccio, l’une des premières villes classées « cluster », vit confinée depuis début mars. Son hôpital vétuste enregistre 21 décès à ce jour. Tout manque : l’espace, les lits, les masques… L’insularité amplifie la crise. « C’est catastrophique, les gens n’en peuvent plus », alerte le président de l’exécutif corse.
La région de Blida totalise près de la moitié des contaminations au coronavirus du pays. Ses habitants, soumis à un confinement strict, pleurent leurs morts sans pouvoir les accompagner selon les rites.
En Espagne, la situation d’une soixantaine de maisons de retraite, contaminées, inquiète particulièrement. Les syndicats dénoncent le manque de moyens, en partie lié à des années de privatisation du secteur.
Peut-on tirer des leçons du précédent désastre sanitaire mondialisé qu’a été le sida, même si les modes de transmission et la létalité sont incomparables ? Alors que les conseillers des gouvernements sont souvent des médecins spécialistes du HIV, éléments de réponse avec des anciens d’Act Up et d’AIDES.
L’ensemble du pays est sous quarantaine depuis le 17 mars. Le président Nicolás Maduro a voulu frapper vite et fort dans un pays fragilisé depuis des années par une situation politique et économique dégradée.
Neuf États de l’UE, dont la France, l’Espagne et l’Italie, plaident pour émettre de la dette en commun, afin d’amortir le choc de la crise économique à venir. Mais Berlin et La Haye s’y refusent. Un test pour la solidarité européenne.
En cette période de récession économique, le secteur alimentaire ne peut se permettre de rupture. Pourtant les difficultés sont grandes pour le monde agricole et l’appel à des renforts de main-d’œuvre lancé par le ministre ne résout pas tous les problèmes.
Six plaintes contre des ministres, parmi lesquels Édouard Philippe, ont déjà été déposées à la Cour de justice de la République, et d’autres arrivent dans les tribunaux. L’impréparation et l’incurie du gouvernement face à la crise sont dénoncées avec colère.
À l’heure du confinement, les plus démunis (sans-abri, migrants, etc.) ont d’abord vu les bénévoles se détourner. Puis revenir. Si l’État et des associations ont tardé à réagir, des réquisitions d’hôtels sont désormais ordonnées, des « centres de desserrement » ouverts... Enquête sur une mobilisation de l’ombre.