En pleine crise sanitaire, l’extrême droite et une partie de la droite s’en prennent aux habitants des « banlieues » et des quartiers populaires, incapables de respecter les règles de confinement. Ou comment renouer avec l’éternel réflexe du bouc émissaire.
Les travailleurs funéraires exercent désormais avec d’infinies précautions, dans l’angoisse. Les curés, eux, s’interrogent sur le sens de cérémonies réduites à peau de chagrin.
Alors que l’épidémie de coronavirus s’étend à une vitesse exponentielle, les conséquences d’une paralysie de l’économie mondiale deviennent chaque jour plus vertigineuses. La bulle de dettes privées est sur le point d’éclater, malgré les tentatives désespérées de la Réserve fédérale américaine.
Au programme : le scandale du manque de masques et de tests, la menace du coronavirus dans les camps de réfugiés syriens, et le témoignage de soignants en première ligne dans les hôpitaux et les Ehpad.
La loi instaurant un « état d’urgence sanitaire » a été adoptée dimanche. L’exécutif dispose de pouvoirs exceptionnels pour imposer des mesures de lutte contre l’épidémie de Covid-19. L’opposition s’inquiète des failles démocratiques du texte.
La crise sanitaire a obligé l’établissement à réorganiser, dans l’urgence, ses services et missions. Pendant plusieurs jours, informations contradictoires et parcellaires ont déboussolé les agents et leur hiérarchie. La fermeture des agences au public a finalement été ordonnée lundi.
Mediapart révèle l’existence, au sein de la cour administrative d’appel de Marseille, d’un « pôle » sans magistrat chargé d’écarter discrètement une grande partie des recours déposés par des justiciables étrangers.
En février, le président serbe moquait encore le « coronablabla ». Aujourd’hui, le nombre de cas et de morts explose au sud-est de l’Europe et beaucoup craignent que les systèmes de santé, laminés par la transition et l’exode, ne craquent.
La loi sur l’état d’urgence sanitaire va renforcer la capacité de la fonction publique à réquisitionner des agents. En attendant, chaque administration bricole, en fonction de l’urgence pour garantir « la permanence de l’État ». Le droit de retrait, surtout à l’hôpital, paraît inenvisageable, malgré le risque de contagion, faute d’équipement adéquat.
Le maire fraîchement élu doit patienter pour s’installer dans le fauteuil. Les pêcheurs remisent leurs bateaux, le cours du poisson s’effondre. Le voisin anglais, “brexiter” confiné en Europe, prédit que « ça va être pire que le krach de 2008… ». L’infirmière ravitaille les personnes âgées. Une semaine de la vie d’une petite commune du Pas-de-Calais, à l’heure du confinement.