Spéculation immobilière, flambée des prix, mal-logement, expulsions, difficultés pour les familles les plus précaires... La crise du logement n'en finit pas de grandir, en particulier en Ile-de-France, où un département, la Seine-Saint-Denis, cristallise la plupart des problèmes. Entre querelles politiques et désengagement de l'État, les municipalités du 93 cherchent tant bien que mal des solutions.
«Elève fourbe», «papa alcoolique», «gens du voyage»: le fichier interne mis en place au collège Lenain-de-Tillemont, en Seine-Saint-Denis, est un document stupéfiant. Censé aider à harmoniser les classes de 6e, il recense – sans aucune précaution – des données ultra-sensibles où les considérations psychologiques se mêlent à des informations proprement policières.
Les juges se rapprochent dangereusement du plus haut niveau de l'Etat. Une semaine après la mise en examen du marchand d'armes Ziad Takieddine par le juge Renaud Van Ruymbeke, deux proches du président de la République, Thierry Gaubert et Nicolas Bazire, ont été placés en garde à vue puis mis en examen. Mediapart fait le point sur cette affaire d'Etat.
Des centaines de communes, hôpitaux, conseils généraux, ont troqué leurs emprunts à taux fixe contre des produits financiers hautement spéculatifs sans flairer le risque. Aujourd'hui, certains taux d'intérêt avoisinent les 30%, alors que l'encours des emprunts toxiques est estimé à 12 milliards d'euros. La faillite guette les collectivités locales. Une commission d'enquête parlementaire s'ouvre aujourd'hui.
Arrêté le 8 octobre 2009, un jeune physicien franco-algérien du Cern croupit en détention provisoire depuis bientôt deux ans. Il aurait préparé un attentat contre le 27e bataillon de chasseurs alpins. En fait, il lui est essentiellement reproché d'avoir surfé sur des forums islamistes avec un mystérieux internaute, présenté par la DCRI comme un cadre d'AQMI. Ses avocats dénoncent un «acharnement inhumain».
Avec la bénédiction de Nicolas Sarkozy, Ziad Takieddine a fourni en 2008 au dictateur libyen un 4×4 ultra-sécurisé fabriqué par la société française Bull-Amesys. Vendu 4 millions d'euros, ce véhicule furtif devait permettre à Mouammar Kadhafi de passer entre les bombes. Mediapart publie de nouveaux documents exclusifs sur les relations franco-libyennes d'avant guerre.
Son ancien parti, «Ennahda», est autorisé en Tunisie, ses compagnons d'exil se présentent aux élections d'octobre. Mais malgré la révolution de janvier, Salah Karker reste assigné à résidence en France. Ex-islamiste poursuivi par le régime, Karker est considéré depuis 1993 par l'Etat français comme une menace «pour la sûreté de l'Etat et la sécurité publique». Victime en 2005 d'un grave accident vasculaire cérébral, il est pourtant très affaibli. Une situation ubuesque, qui rappelle la proximité entre la Tunisie de Ben Ali et la France.
Marine Le Pen continue de marteler sa stratégie de «dédiabolisation». Mais l'ouverture du FN s'organise aussi à l'ultra droite. Trois de ses responsables négocient avec le Bloc identitaire, selon nos informations.
Alors que l'éducation s'est imposée comme un thème majeur de la présidentielle, les candidats socialistes, à la veille de leur premier débat télévisé, essaient de faire entendre leurs différences. Si Hollande a frappé fort en promettant de rétablir les 70.000 postes supprimés, les questions de sécurité, de socle commun des connaissances, de rythme scolaire et de temps de travail des enseignants permettent d'affiner les positions.