Nicolas Sarkozy présente ce lundi ses arbitrages sur le grand emprunt. Le socialiste Didier Migaud, qui préside la commission des finances del'Assemblée nationale, et le centriste Jean Arthuis, qui préside celle du Sénat, critiquent tous deux la politique économique menée. Le premier évalue à 100 milliards d'euros les baisses d'impôts décidées depuis le début dela décennie et fait valoir que ces allègements privent la France de marges de manœuvre. Le second s'alarme des déficits publics, dénonce le bouclier fiscal et défend une vaste réforme de la fiscalité. Deux entretiens vidéo de Mediapart.
C'est un diagnostic sévère de la politique économique de Nicolas Sarkozy que dresse Jean Arthuis, le président (Alliance centriste) de la commission des finances du Sénat dans un entretien en vidéo avec Mediapart. L'ancien ministre des finances s'inquiète d'une « explosion des déficits publics », qui va encore être aggravée par le grand emprunt, dont Nicolas Sarkozy va annoncer lundi le détail. Il dresse aussi un réquisitoire contre la politique fiscale. Parlant du bouclier fiscal, il fait son autocritique : « Nous nous sommes tiré une balle dans le pied. » Il plaide pour un véritable contre-projet fiscal.
Benjamin Bayart est le président de French Data Network, une association qui milite depuis 1992 pour l'éthique du développement d'Internet, et par ailleurs, plus ancien fournisseur d'accès français. Au moment où la mission Zelnik doit remettre au ministère de la culture ses propositions sur «la rémunération et le financement de la création», il réagit à la proposition des sociétés d'auteurs de taxer l'accès à Internet et avance une solution alternative: le mécénat global.
Akhenaton, membre du groupe marseillais de rap IAM, s'est converti à l'islam au début des années 1990, exprime son exaspération née du débat sur l'identité nationale et son amertume face à l'idée que les Français se font des musulmans. Dégoûté, il dit songer à quitter la France. Entretien.
La famille d'un salarié de chez Renault qui s'est suicidé, des médecins du travail, le Conseil national de l'ordre des médecins: tous s'offusquent. Pour se dédouaner, Renault a cité lors d'un procès une expertise, une «autopsie psychologique» signée d'un psychiatre. Cette démarche a-t-elle un sens? Y a-t-il eu violation du secret médical? Stéphanie Palazzi, la psychiatre mise en cause, s'explique.