L’antisémitisme est dans l’air du temps, au point d’être attisé par des provocations étrangères. Ni son instrumentalisation au service de la cause israélienne, ni l’existence d’autres racismes à combattre ne justifient qu’on en minore le danger.
Depuis plusieurs jours, certains médias, y compris sérieux, évoquent l’existence d’une supposée « liste » d’auteurs présumés de violences sexuelles, que Mediapart s’apprêterait à publier. C’est faux, évidemment. À la veille de l’ouverture du Festival de Cannes, le spectacle médiatique est pathétique.
Les frappes sur Rafah se poursuivent impunément, malgré les multiples mises en garde diplomatiques. Mais le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, continue de donner la priorité au sauvetage de sa coalition. La société civile israélienne est-elle prête au changement ?
Prévu après les Jeux olympiques, le départ annoncé du président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, coupable d’avoir passé un accord contournant la réforme des retraites, est le symptôme d’une politique néolibérale qui utilise à plein la violence étatique.
Le président de la République propose d’instaurer un « devoir de visite » pour les pères en cas de séparation. Mais aux motifs d’égalité et de responsabilité partagée, cette idée peut s’avérer dangereuse.
En l’espace de 24 heures, France Inter a trouvé le moyen de se désolidariser de la journaliste Nassira El Moaddem, victime de harcèlement raciste, et de suspendre de l’antenne l’humoriste Guillaume Meurice. Derniers exemples en date du renoncement du service public face au rouleau compresseur de l’extrême droite.
La solidarité avec la Palestine est devenue un délit. Vouloir l’exprimer par la parole, l’écrit ou la manifestation, est passible de convocation policière, de condamnation pénale ou d’interdiction préalable. Tous les démocrates devraient s’en inquiéter.
Les régimes « illibéraux » ne se contentent plus de pervertir la démocratie pour n’en conserver que les oripeaux. Ils entendent maintenant gangréner l’ordre international, pour que se donne libre cours la guerre de tous contre tous. Après Poutine, Nétanyahou.
Pour que la vague d’extrême droite mondiale ne soit pas vécue comme un inéluctable tsunami, il est nécessaire d’identifier ce qui la rend hétérogène et donc friable, et d’entendre le désir de rupture dont elle se nourrit. Un article proposé par le nouveau numéro de la « Revue du crieur ».
L’inceste, « tabou des tabous » ? Depuis plusieurs mois, dans un mouvement inédit, des femmes célèbres disent publiquement en avoir été victimes, emboîtant le pas aux milliers d’anonymes qui ont témoigné auprès de la Commission inceste. Mais la réponse et la volonté politiques restent indigentes.