Le projet de fusion des groupes TF1 et M6 constitue une atteinte grave aux règles anti-concentration et au pluralisme. Il est aussi le révélateur du laxisme de la puissance publique, qui abandonne le secteur audiovisuel aux puissances d’argent et à la droite radicale.
La République ne saurait se soumettre à la police. Ce principe démocratique est remis en cause par l’intersyndicale policière, avec le soutien du pouvoir en place, de l’extrême droite et des deux partis historiques de la gauche.
Malgré la crise sanitaire et le séisme social, les groupes du CAC 40 vont verser à leurs actionnaires des dividendes supérieurs à leurs profits, sous les encouragements du pouvoir. Les dérives de ce capitalisme financier soulèvent un débat majeur : comment en sortir ? La survie de la gauche dépend de la réponse qu’elle y apportera.
Répondant à une provocation du vice-président du RN, Stanislas Guerini a condamné le port du voile d’une candidate LREM aux départementales. Ce faisant, le délégué général du parti présidentiel a démontré à quel point l’extrême droite dicte l’agenda politique d’une majorité sans histoire ni colonne vertébrale.
Marche sans revendication offensive, controverse stérile sur un hypothétique référendum, discussion au Sénat d’une loi vide de sens : on n’a jamais autant parlé de climat pour en dire si peu. Face au travail de sape institutionnel, le mouvement climat apparaît en panne de stratégie.
Bernard Tapie est jugé en appel à partir de lundi, avec cinq autres prévenus, dont Stéphane Richard, PDG d’Orange, pour « escroquerie » et « détournement de fonds publics » dans l’affaire de l’arbitrage frauduleux. Dans le volet civil et le volet pénal, la justice n’a pas démêlé une affaire qui a commencé voici… 27 ans !
La récente polémique sur le droit de se réunir exclusivement entre personnes concernées par une discrimination est la nouvelle étape d’une offensive généralisée contre l’auto-organisation des dominé·e·s. Que ce soit en raison de leur apparence, de leur croyance, de leur genre ou de leur condition. Démonstration.
De la suppression de l’impôt sur la fortune au début du quinquennat jusqu’à la réforme de l’assurance-chômage aujourd’hui au détriment des plus pauvres, le président n’a pas changé de politique, même au plus fort de la crise sanitaire. C'est celle de l’égoïsme de classe et de la guerre sociale.
Face à la troisième vague, le chef de l'Etat n’a eu d’autre choix que d’annoncer, jeudi soir, « de nouvelles mesures » à court terme. Il estime n’avoir « aucun mea culpa à faire » quant à sa gestion de la crise. L’explosion actuelle avait pourtant bel et bien été anticipée par les scientifiques dès janvier.
Parce qu’il en travestit les principes, ignore leurs propositions ou les place en décalage avec la décision politique, l’exécutif abîme profondément les outils de démocratie participative. De quoi désespérer alors que la défiance vis-à-vis des élus et des institutions ronge notre pays.