La brutalité, l’entêtement et la désinvolture de l’exécutif exposent le pays à de grands dangers démocratiques. Seul un alliage entre démocratie politique et démocratie économique pourrait s’imposer comme alternative à la décomposition du système de la Ve République.
Le Rassemblement national multiplie les manœuvres pour achever sa « dédiabolisation ». Dernier exemple en date : la Russie. Jordan Bardella a dénoncé mercredi « une naïveté collective à l’égard des intentions de Vladimir Poutine », en se posant en défenseur de « l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».
Face à un pouvoir radicalisé, le mouvement social doit à la fois durcir ses actions et élargir la bataille à d’autres enjeux que la réforme des retraites. La victoire n’est aucunement garantie, mais seule cette voie est constructive, même en cas d’échec.
Entre le 7 et le 14 février, quatre femmes ont été retrouvées mortes et leurs conjoints ou ex mis en cause. Sans compter le meurtre d’une femme de 46 ans, dont le corps, démembré, a été découvert dans le parc des Buttes-Chaumont à Paris. Dans le silence politique le plus total.
L’électricien public a annoncé des pertes encore plus gigantesques qu’anticipé : 17,9 milliards d’euros. Ce résultat marque l’aboutissement d’une politique assumée de spoliation publique, ruinant une entreprise indispensable à la planification énergétique et écologique.
Lors des débats sur la réforme des retraites, élus de la majorité, des Républicains et du Rassemblement national dénoncent d’une même voix ou presque le comportement de la gauche, et plus particulièrement des Insoumis. Un pas de trois des plus dangereux.
L’exécutif agit sur la réforme des retraites de la même façon que sur la question climatique. Sa politique d’injustice sociale et climatique nous fait foncer tout droit vers un monde à 2 °C de plus, et où l’on travaille deux ans de plus.
Depuis des mois, le ministre de l’éducation est sollicité pour savoir si une enquête a été ouverte après les révélations sur les dérives homophobes du lycée privé Stanislas. Alors qu’il affiche sa détermination à lutter contre l’homophobie à l’école, il refuse de nous répondre.
Le président clame à qui veut l’entendre qu’il est en train d’écrire une nouvelle page des relations entre la France et le continent africain. Il aura pourtant rencontré, en l’espace d’un mois, trois des dirigeants incarnant le mieux le vieux monde rance de la Françafrique et un chef de gouvernement accusé de crimes contre l’humanité.
Lundi, le ministre de l’économie Bruno Le Maire a affirmé que le projet de loi sur les retraites n’avait pas à corriger les inégalités entre les femmes et les hommes. Un discours en opposition totale avec les discours d’Emmanuel Macron en 2019.