L’École du management de Sciences Po vient de recruter le chef économiste de Goldman Sachs France, Alain Durré, comme « conseiller académique ». Ce dernier vient aussi d’être coopté dans le jury pour l’accès à l’école qui a remplacé l’ENA.
Les naufrages se suivent et se ressemblent aux portes de l’Europe. Malgré les faux-semblants, rien ne change et les pays européens continuent de vouloir garder portes closes. L’ampleur du drame survenu au large des côtes grecques dans la nuit de mardi à mercredi appelle pourtant à repenser nos politiques migratoires.
La rhétorique et la personnalité d’Emmanuel Macron cristallisent chaque semaine l’actualité, poussant souvent à bout de nerfs ses opposants. Les voix divergent sur la manière de répondre à cette tactique élyséenne prétendant tourner la page de la réforme des retraites.
Alors qu’il souhaite apaiser et rassembler, le député de la Somme a semblé mépriser les causes LGBTQI+, avant de faire amende honorable. Un faux pas qui trahit l’acceptation d’une séparation artificielle entre les fronts économique et culturel de la lutte pour l’émancipation.
Sous prétexte de lutter contre la fraude aux prestations sociales, le gouvernement étend l’obligation de séjour sur le sol français à neuf mois par an, au lieu de six, pour bénéficier de l’allocation de solidarité aux personnes âgées à partir de la rentrée. Une mesure « humiliante et dégradante », selon les associations.
Au terme de l’affaire Tapie, l’État pourrait récupérer seulement 270 millions d’euros, très en deçà de la somme qui lui est due. Certains médias n’en chantent toujours pas moins les louanges de l’ex-homme d’affaires. Le maire de Marseille veut même donner le nom de Tapie à l’esplanade qui mène au stade Vélodrome.
S’en prendre à la liberté de parole de la culture, ainsi que s’y emploie la ministre Rima Abdul-Malak pour satisfaire son employeur élyséen, c’est menacer un contre-pouvoir essentiel. C’est saper la démocratie au nom de l’autorité. Tel un Druon sous Pompidou.
Dans le Triangle de Gonesse et sur le plateau de Saclay, la police fait place nette pour que se déverse le béton du Grand Paris. Ainsi, le ministère de l’intérieur décide du sort des meilleures terres nourricières d’Île-de-France. Face au désastre climatique et au fléau de la sécheresse, la destruction des sols fertiles ne peut plus durer.
Dans « Le Figaro », l’académicien se dit « consterné » par l’arrêt de la cour d’appel de Paris condamnant l’ancien président, qu’il juge « aussi révoltant que grotesque ». Pourquoi pas ? Problème : l’intellectuel appuie sa colère sur des arguments puisés dans les eaux les plus saumâtres de la fausse information et du complotisme.
L’enjeu n’est pas de droite ni de gauche. Il est radicalement démocratique. Après la condamnation en appel de Nicolas Sarkozy pour corruption, les mondes politique et médiatique français vont-ils prendre à bras-le-corps la question de la lutte contre la délinquance en col blanc comme un enjeu politique transpartisan majeur ? Il y a des raisons d’en douter.