Les attaques répétées contre la liberté d’informer fragilisent notre écosystème médiatique. Alors que les maux et les remèdes sont identifiés de longue date, il est à craindre que les États généraux tout juste lancés ne fassent que nous endormir, nous, journalistes, et vous, lecteurs. Il y a pourtant urgence à agir.
Critiqué de longue date, le régime issu de la Constitution de 1958 – qui fête ce mercredi ses 65 ans – est devenu plus inadapté et dangereux que jamais. Les acteurs de la société civile, syndicats et mouvement pour le climat au premier rang, auraient tout intérêt à s’approprier la revendication d’une nouvelle République.
À la télévision, le président a affirmé « adorer la bagnole ». Une déclaration d’amour qui va à l’encontre de la planification écologique, la voiture étant l’une des premières sources de gaz à effet de serre en France. Elle implique par ailleurs un réseau d’infrastructures climaticides et un imaginaire mortifère.
Le service public propose un mode d’organisation économique et social affranchi de la marchandisation. Toute la politique néolibérale a donc visé à en saper les bases par des mesures propres à créer une société de marché.
L’autorisation de la vente à perte pour les carburants pour une durée de six mois est présentée par le gouvernement comme une mesure de lutte contre l’inflation. C’est, en réalité, le signe d’une panique d’un exécutif sans solution face à la hausse des prix.
La plateforme offre à ses abonnés une série consacrée à Bernard Tapie. Un biopic qui relègue au second plan, quand il ne les passe pas sous silence, les scandales dans lesquels l’homme d’affaires a été impliqué.
La Coupe du monde de rugby en France s’ouvre dans l’enthousiasme. Près de trente ans après son tournant professionnel, ce sport et son image singulière n’ont eu de cesse d’être dévoyés entre affaires judiciaires en série, récupérations politiques grossières ou inconséquences médicales.
La France se replie sur elle-même. Dernier avatar de ses obsessions post-coloniales : la polémique autour de l’interdiction du port de l’abaya à l’école, qui se traduit par une suspicion généralisée à l’égard des musulmans, et plus précisément des musulmanes, et par deux défaites : celle de la laïcité et celle du droit des élèves à disposer de leur corps.
En prétendant que « la France, c’est 1 % des émissions mondiales », Emmanuel Macron reprend un classique de la droitosphère, qui ignore que la France est le 12e plus gros pollueur historique du climat. Cette forme de révisionnisme discrédite la parole présidentielle.
La ministre de l’intérieur britannique, Suella Braverman, se veut digue contre l’immigration illégale en raison de sa condition de fille d’immigrés légaux. Retour sur un jeu politique dangereux, fondé sur le dévoiement des origines au service de la réaction.