Ce n’est pas seulement une humanité concrète, celle des vies irrémédiablement perdues, qui se meurt au Proche-Orient. C’est l’idée même d’une humanité commune que ruine la vengeance sans frein ni limites de l’État d’Israël contre la population palestinienne de Gaza en riposte au massacre commis par le Hamas.
Transports et logements inabordables, tickets hors de prix pour accéder aux stades, grand capital à la fête… La promesse initiale de faire de Paris 2024 des Jeux olympiques et paralympiques populaires et abordables s’est envolée.
La reprise du feu à Gaza n’est pas la simple continuité de la guerre débutée en octobre : elle fait entrer celle-ci dans une autre dimension. La rupture de la trêve est un opprobre pour Israël, une faillite pour ses alliés et une défaite pour le reste du monde.
Les opérations de prédation sur la presse menées par les puissances d’argent et la transformation par Bolloré de ses médias en chambre d’écho de l’extrême droite renvoient à une époque sombre, celle de l’entre-deux-guerres. Il faut en méditer les leçons pour mesurer l’urgence d’un sursaut.
La démocratie repose sur la promotion au cœur du débat public de la vérité des faits et non pas de la relativité des opinions. Au-delà de l’urgence d’une libération des médias de la domination de l’argent, c’est cette question politique centrale que posent les États généraux de la presse indépendante.
Le ministre de la justice relaxé par un tribunal d’exception composé majoritairement de politiques ; le ministre du travail en procès tout en restant en fonctions ; l’ex-ministre du budget fraudeur fiscal qui veut revenir en politique : le mouvement de délitement du rapport que la démocratie française entretient avec l’éthique publique s’accélère.
Des bandes d’extrême droite multiplient les actions punitives visant migrants, Arabes et musulmans. Une violence raciste et islamophobe qui ne suscite pas de réaction politique et médiatique à la hauteur du danger qu’elle incarne.
Porter plainte : c’est l’horizon quasi unique offert par le gouvernement pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, à la veille de la journée de manifestation du 25 novembre. Le pouvoir le sait pourtant : si toutes les victimes se tournaient vers la justice, le système serait incapable d’y faire face.
Bruno Le Maire veut diminuer la durée d’indemnisation des chômeurs séniors pour atteindre le plein emploi. Une nouvelle attaque qui ne doit pas masquer la réalité : dégrader les droits des chômeurs, c’est choyer le patronat pour mieux affaiblir le monde du travail.
Après avoir imposé au pays une réforme des retraites honnie et des lois impopulaires, le président de la République prétend que l’heure n’est pas à la redistribution. Une position qui révèle le cynisme du chef de l’État en matière économique.