Alors qu’il souhaite apaiser et rassembler, le député de la Somme a semblé mépriser les causes LGBTQI+, avant de faire amende honorable. Un faux pas qui trahit l’acceptation d’une séparation artificielle entre les fronts économique et culturel de la lutte pour l’émancipation.
Sous prétexte de lutter contre la fraude aux prestations sociales, le gouvernement étend l’obligation de séjour sur le sol français à neuf mois par an, au lieu de six, pour bénéficier de l’allocation de solidarité aux personnes âgées à partir de la rentrée. Une mesure « humiliante et dégradante », selon les associations.
Au terme de l’affaire Tapie, l’État pourrait récupérer seulement 270 millions d’euros, très en deçà de la somme qui lui est due. Certains médias n’en chantent toujours pas moins les louanges de l’ex-homme d’affaires. Le maire de Marseille veut même donner le nom de Tapie à l’esplanade qui mène au stade Vélodrome.
S’en prendre à la liberté de parole de la culture, ainsi que s’y emploie la ministre Rima Abdul-Malak pour satisfaire son employeur élyséen, c’est menacer un contre-pouvoir essentiel. C’est saper la démocratie au nom de l’autorité. Tel un Druon sous Pompidou.
Dans le Triangle de Gonesse et sur le plateau de Saclay, la police fait place nette pour que se déverse le béton du Grand Paris. Ainsi, le ministère de l’intérieur décide du sort des meilleures terres nourricières d’Île-de-France. Face au désastre climatique et au fléau de la sécheresse, la destruction des sols fertiles ne peut plus durer.
Dans « Le Figaro », l’académicien se dit « consterné » par l’arrêt de la cour d’appel de Paris condamnant l’ancien président, qu’il juge « aussi révoltant que grotesque ». Pourquoi pas ? Problème : l’intellectuel appuie sa colère sur des arguments puisés dans les eaux les plus saumâtres de la fausse information et du complotisme.
L’enjeu n’est pas de droite ni de gauche. Il est radicalement démocratique. Après la condamnation en appel de Nicolas Sarkozy pour corruption, les mondes politique et médiatique français vont-ils prendre à bras-le-corps la question de la lutte contre la délinquance en col blanc comme un enjeu politique transpartisan majeur ? Il y a des raisons d’en douter.
Silence autour de l’affaire Depardieu, ouverture avec le dernier film de Maïwenn qui met en scène l’acteur Johnny Depp : l’industrie française du cinéma continue de résister aux luttes féministes et aux interpellations venues de la société.
La gauche croit pouvoir élaborer sa stratégie politique grâce à des sondages, dont le premier effet a été ce week-end de détourner son regard de l’essentiel : la bataille culturelle que mène l’extrême droite avec un certain succès.
En déplacement vendredi à Dunkerque, Emmanuel Macron lance une séquence politique autour d’une pseudo-réindustrialisation de la France. Cette mise en scène cache mal la réalité désastreuse de l’industrie française.