Le vote des militants socialistes rejoint la cohorte des congrès pour rien du mouvement progressiste français, révélateur d’une incapacité à se dépasser et à reprendre en main le cours de son destin face à la catastrophe politique qui s’annonce. Tant pis pour la gauche française…
Le président de la République est silencieux depuis l’attentat raciste perpétré dans le Var le 31 mai. Un mutisme révélateur de sa propre incapacité à combattre le fléau de la xénophobie. Mais en a-t-il seulement la volonté ?
Le ministre de l’intérieur pointe depuis samedi les « barbares » qui ont commis des violences après la victoire du PSG. Un vocabulaire déshumanisant, à l’arrière-goût raciste et colonial, qui n’a rien d’un dérapage. Bruno Retailleau sait ce qu’il fait et le président de la République le laisse faire.
Plus l’État d’Israël s’acharne à détruire la Palestine, plus le monde la reconnaît comme une cause universelle. C’est la lueur d’espoir dans ce désastre infini : fût-il tardif, un sursaut des consciences qui, pour l’avenir, sauve les principes d’humanité, de justice et d’égalité.
De la Macronie au RN, une alliance délétère s’est formée sur tous les textes de loi environnementaux du moment. Dans la perspective des élections à venir, l’objectif est de s’afficher comme le moins-disant écologique, quitte, pour le gouvernement, à renoncer aux timides avancées qu’il a portées sur le sujet.
Pour la démocratie, pour la laïcité et pour la liberté nouvelle ainsi créée, il faut se féliciter de l’adoption par les députés, mardi 27 mai, d’un droit nouveau : l’aide à mourir. Mais il faut plus que jamais se battre pour sauver notre système de santé, afin que le néolibéralisme ne vienne jamais utiliser ce droit pour trier parmi nous.
Le soulagement après la défaite de George Simion en Roumanie ne doit pas égarer. Si des forces compatibles avec Trump et Poutine ont été contenues lors de plusieurs scrutins récents, leur menace est intacte et aucune alternative solide n’est au pouvoir.
« C’est une honte », s’est contenté de dire, le 13 mai sur TF1, Emmanuel Macron à propos de ce que fait Israël à Gaza et qu’il s’est refusé à qualifier. La véritable honte, c’est de s’en tenir à ces mots et de ne rien faire pour empêcher le génocide en cours. Au moins cent palestiniens auraient encore perdu la vie dans des frappes vendredi.
Mercredi 14 mai, à l’Assemblée nationale, le premier ministre a encore revendiqué la baffe qu’il a infligée à un enfant, en 2002, comme « un geste éducatif ». Surtout, trois mois après l’explosion du scandale Bétharram, il n’a aucun plan à détailler contre les violences.
Alors que les plans sociaux et les fermetures de sites industriels s’enchaînent, le risque d’une désindustrialisation irréversible du pays n’est plus à écarter. Pourtant, le ministre de l’industrie Marc Ferracci n’en dit rien, et n’esquisse aucune stratégie pour contrer le désastre possible.