Le président français reçoit le premier ministre britannique vendredi 10 mars à l’Élysée. Les deux hommes affrontent une forte opposition sociale à leurs politiques néolibérales. Dos au mur, ils tentent le même effet de diversion sur l’immigration.
La bataille des retraites n’est pas un mouvement de protestation parmi d’autres. Elle porte un triple enjeu décisif, à la fois social, démocratique et civilisationnel dont témoigne l’exceptionnelle unité syndicale. Raison de plus pour y jeter toutes nos forces.
Le chef de l’État a conclu sa tournée dans quatre pays africains par une conférence de presse avec le président de la République démocratique du Congo, à qui il a fait la leçon, sur un ton fort peu diplomatique. Sur la scène internationale, son attitude faussement « disruptive » continue de dégrader l’image de la France.
Bloquer le pays, c’est la stratégie des syndicats contre le recul de l’âge de départ à la retraite. Une grève prolongée pourrait-elle mettre un coup d’arrêt à la destruction du monde ? Fermer une usine, une infrastructure, ou même une filière d’activité ne revient pas à prendre le deuil. C’est la préparation du monde qui vient.
La brutalité, l’entêtement et la désinvolture de l’exécutif exposent le pays à de grands dangers démocratiques. Seul un alliage entre démocratie politique et démocratie économique pourrait s’imposer comme alternative à la décomposition du système de la Ve République.
Le Rassemblement national multiplie les manœuvres pour achever sa « dédiabolisation ». Dernier exemple en date : la Russie. Jordan Bardella a dénoncé mercredi « une naïveté collective à l’égard des intentions de Vladimir Poutine », en se posant en défenseur de « l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».
Face à un pouvoir radicalisé, le mouvement social doit à la fois durcir ses actions et élargir la bataille à d’autres enjeux que la réforme des retraites. La victoire n’est aucunement garantie, mais seule cette voie est constructive, même en cas d’échec.
Entre le 7 et le 14 février, quatre femmes ont été retrouvées mortes et leurs conjoints ou ex mis en cause. Sans compter le meurtre d’une femme de 46 ans, dont le corps, démembré, a été découvert dans le parc des Buttes-Chaumont à Paris. Dans le silence politique le plus total.
L’électricien public a annoncé des pertes encore plus gigantesques qu’anticipé : 17,9 milliards d’euros. Ce résultat marque l’aboutissement d’une politique assumée de spoliation publique, ruinant une entreprise indispensable à la planification énergétique et écologique.
Lors des débats sur la réforme des retraites, élus de la majorité, des Républicains et du Rassemblement national dénoncent d’une même voix ou presque le comportement de la gauche, et plus particulièrement des Insoumis. Un pas de trois des plus dangereux.