Des écrivains et des dirigeants de l’édition ont participé, mercredi, au déjeuner organisé par « L’Express » dans un palace parisien pour célébrer les « best-sellers » de l’année, malgré la présence de Jordan Bardella aux agapes. Un énième exemple du moment de bascule dans lequel nous nous trouvons.
La revendication par Donald Trump d’une épuration ethnique des Palestiniens à Gaza, devant Benyamin Nétanyahou qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crime contre l’humanité, confirme que sa présidence est une déclaration de guerre aux idéaux démocratiques les plus élémentaires.
Trois magistrats ayant siégé au procès des assistants du RN sont la cible de menaces de mort. Les critiques de Marine Le Pen et de François Bayrou sur cette procédure judiciaire participent aujourd’hui à un climat complotiste.
Le premier ministre a dénoncé, lundi sur LCI, le « sentiment de submersion » généré par l’immigration. Le propos, qu’il a assumé mardi, raconte la dérive morale d’un pouvoir à la roue de l’extrême droite. Et pose la question de la censure par la gauche socialiste.
Jadis attentifs au dérèglement climatique, les géants du numérique font allégeance au nouveau président des États-Unis. Stigmate paradoxal du capitalisme fossile, cette alliance peut détruire la planète si rien n’est fait pour s’y opposer.
Après plus de quinze mois d’une guerre meurtrière menée par Israël à Gaza, déclenchée par les attaques du Hamas le 7-Octobre, une trêve va enfin entrer en vigueur dimanche 19 janvier. Pour les populations civiles et les otages, on ne peut que s’en réjouir. Mais sans rien oublier.
Si les incendies dans la cité des Anges font la une de la presse, les multinationales fossiles restent invisibilisées. Aux États-Unis, les compagnies pétrogazières accumulent des profits gigantesques et savent qu’elles peuvent compter sur Donald Trump.
Lors de son discours de politique générale, le premier ministre a pratiquement fait l’impasse sur les questions écologiques sur lesquelles il semble avoir aussi peu d’idées que de convictions.
La semaine écoulée a vu s’amalgamer curieusement les événements, faisant ressurgir des douleurs légitimes et des attaques effarantes, visant notamment les personnes musulmanes et la gauche. Depuis 2015, le curseur politique n’a cessé de se déplacer, brouillant tous les repères.
Cet article se loge dans une frustration : la quasi-absence d’analyses et de textes aidant à vraiment penser l’événement de la réélection de Donald Trump aux États-Unis. Constat et tentative d’explications.