Rentré mardi à Beyrouth, le premier ministre a « suspendu » sa démission, annoncée le 4 novembre depuis l'Arabie saoudite. Des consultations politiques sont engagées. Si l'épisode saoudien renforce sa popularité, rien ne dit que Saad Hariri sera suivi par son camp et ses partenaires, le Hezbollah en particulier.
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C’est la question que nous nous posons après ces folles semaines de cabale politique et médiatique contre notre journal. Voici une tentative de réponse, alors que Manuel Valls a appelé à nous exclure du débat public.
Arrivé à Paris ce samedi, l'avenir du premier ministre libanais déchu est bien incertain. Paris marche sur des œufs, soucieux de préserver l'allié indéfectible Hariri, mais aussi ses bonnes relations avec l'Arabie saoudite.
Destiné à inscrire dans la loi fondamentale la reconnaissance d’Israël en tant qu’État juif, ce texte voulu par le Premier ministre et discuté au Parlement est considéré par ses détracteurs comme une atteinte à la démocratie et aux droits des minorités.
Pas la moindre apparition du premier ministre libanais démissionnaire. Impossible de le joindre et sa famille au Liban n’a fait aucune déclaration. Mais avec sa démission prend fin en effet l’accord de gouvernement, formé fin 2016, et la politique de distanciation du Liban à l’égard des conflits régionaux.
Avec la purge du 4 novembre, le prince héritier Mohammed ben Salmane espère remettre la main sur une centaine de milliards de dollars détournés par le clan Abdallah. De l’argent dont une partie aurait été blanchie par la société Saudi Oger, détenue par Saad Hariri. Ce dernier est toujours à Riyad.
Avec l’arrestation d’une cinquantaine de personnalités, la démission forcée du premier ministre libanais et les accusations contre l’Iran, le prince Mohammed ben Salmane assoit avec véhémence son pouvoir et son influence internationale.
Le Français Stéphan Pélissier est jugé ce jeudi 9 novembre par la cour d’assises de Patras, en Grèce. Son crime ? Avoir tenté d’aider sa belle-famille syrienne à passer de Grèce en Italie. Il risque plusieurs années de prison.
Pour Karim Émile Bitar, directeur de recherches à l’IRIS, la démission du premier ministre du Liban, Saad Hariri, annoncée depuis l’Arabie saoudite, démontre que « les leaders libanais n’ont pas la moindre souveraineté, que les décisions sont prises à Téhéran ou à Ryad ».
Saad Hariri a annoncé samedi sa démission surprise depuis l’Arabie saoudite. Il accuse le Hezbollah et l’Iran d’avoir la « mainmise » sur le Liban et dit craindre une tentative d’assassinat.