Mediapart a sollicité quatre universitaires pour dresser la cartographie de mouvements féministes en pleine ébullition, de l’Amérique centrale à l’Amérique du Sud, en passant par l’Espagne, où la mobilisation pour le « 8-M » fut massive l’an dernier. Deuxième épisode de notre série.
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Jean Wyllys, député fédéral au Brésil et figure de la lutte pour la communauté LGBT, a quitté son pays après avoir reçu des menaces de mort. Exilé en Europe, il dénonce les connexions entre le président d’ultra-droite, Jair Bolsonaro, et la violence exercée contre les minorités ethniques et sexuelles : « Nous avons compris que les menaces n’étaient pas une blague, que ce n’était pas qu’une intimidation. »
L’armée française a bombardé, dimanche 3 février, dans le nord du Tchad, un convoi armé composé de rebelles au régime en place. Au nom de la lutte antiterroriste, la France semble plus que jamais prise au piège d’un interventionnisme militaire visant à soutenir Idriss Déby, au pouvoir depuis 1990.
Jean Wyllys, représentant de Rio de Janeiro et figure de la lutte pour les droits des minorités sexuelles, renonce à son mandat et à son pays, craignant pour sa vie.
Le fils aîné de Jair Bolsonaro, Flávio, qui doit prendre ses fonctions de sénateur au 1er février, se retrouve au centre d’un scandale financier impliquant son ancien attaché parlementaire. Les révélations se succèdent mais, pour l’instant, le président brésilien préfère garder le silence.
Avec plus de 55 % des voix, Jair Bolsonaro, candidat de l’extrême droite, a été officiellement déclaré dimanche soir élu à la présidence du Brésil. Fernando Haddad, son adversaire du Parti des travailleurs (PT), a recueilli 44,8 % des suffrages. Agrobusiness, évangélistes, armée, milices…, secteur par secteur, voici les principaux bénéficiaires de ce scrutin.
Les agressions à caractère politique se multiplient à l’approche du deuxième tour de la présidentielle au Brésil, où le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro est donné grand favori. Les militants du PT, les journalistes, les minorités sexuelles ou encore les activistes sans-terre sont les premiers visés. La haine nourrit la campagne de Bolsonaro, qui multiplie les références à la dictature brésilienne.
Après le meurtre de l'activiste Marielle Franco en mars 2018, le nombre de candidates noires est en nette augmentation, aux élections générales du dimanche 7 octobre au Brésil. Mediapart a rencontré des figures de plus en plus mobilisées du mouvement des droits des noirs au Brésil, alors que le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro profite du racisme diffus qui continue de régner dans la société.
La tentative d’assassinat de Jair Bolsonaro par un déséquilibré permet à ses partisans de pousser la campagne vers encore plus de violences verbales. Le candidat d’extrême droite va pouvoir continuer à faire la course en tête vers le second tour de la présidentielle, même depuis l’hôpital.
Alors que les partisans de Lula redoutent toujours sa mise à l’écart de la compétition électorale, la lutte contre la corruption alimente un fort sentiment anti-démocratique, et les opérations judiciaires ont favorisé l’apparition de discours autoritaires.