Depuis mardi 12 mai, les dockers, les portuaires, les pétroliers et les cheminots sont entrés dans la danse au Havre, l’un des points les plus névralgiques de l’économie française. Manuel Valls se dit prêt à faire intervenir les forces de l’ordre pour lever les blocages.
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Les services d’ordre des syndicats font face, depuis le début de la mobilisation contre la loi sur le travail, à un cortège protéiforme, radicalisé par la présence policière massive, où il devient difficile de cerner les manifestants pacifiques des lanceurs de pierres. La confrontation a atteint un niveau inquiétant lors des deux dernières manifestations parisiennes, avec des « SO » armés de manches de pioche, et prêts à en faire usage.
Le syndicat Alliance et trois organisations de policiers ont tenu meeting place de la République pour dénoncer les violences et la haine « anti-flics » en présence d’élus de droite et de Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard. Des contre-manifestants, refoulés des lieux, sont partis en manif sauvage.
Une trentaine de sociologues ont parcouru la place de la République en interrogeant les participants à Nuit debout. Premiers enseignements de ces centaines d’entretiens.
Plusieurs syndicats de policiers ont suivi l’appel à manifester d’Alliance Police nationale mercredi place de la République contre les « violences anti-flics ». Une contre-manifestation prévue une heure plus tôt a finalement été interdite par le préfet, et des manifs sauvages sont annoncées.
La manifestation parisienne, qui a vu s'affronter manifestants et forces de l'ordre, mais aussi manifestants et services d'ordre syndicaux, a donné la tonalité de la semaine sociale, certainement plus radicale que les précédentes.
« There is no alternative », la phrase de Margaret Thatcher est si célèbre qu’elle est devenue un sigle, associé à l’ultralibéralisme. C’est ce Tina que le président a choisi de réactualiser en déclarant : « Il n'y a pas d'alternative au pouvoir à gauche en dehors de la ligne que je représente. »
Toujours encarté PS mais sans aucun mandat électif, l’ancien ministre de l’économie, sorti du gouvernement depuis deux ans, est de retour dans l’arène politique. Mais en décidant de créer une dynamique avant de se déclarer tout à fait candidat, son discours laisse un peu sur sa faim.
Au moins une dizaine de manifestants se sont vu notifier par le préfet de Paris une interdiction de séjour qui ne les autorise pas à défiler mardi 17 mai, ni même pour certains, à rester chez eux ! Pour l'heure, la préfecture ne leur reproche rien de précis, mais s'appuie sur l'état d'urgence, prévu pour combattre le terrorisme.
À Rennes, la Maison du peuple occupée depuis dix jours a été évacuée vendredi matin par le RAID, après deux mois de violences et de nombreux blessés, dont un jeune étudiant qui a perdu un œil. L’ancien préfet de région Patrick Strzoda, propulsé directeur de cabinet de Bernard Cazeneuve, est l’homme qui a orchestré dans cette ville la militarisation des forces de l’ordre face à la mobilisation contre la loi El Khomri.