La manifestation parisienne, qui a vu s'affronter manifestants et forces de l'ordre, mais aussi manifestants et services d'ordre syndicaux, a donné la tonalité de la semaine sociale, certainement plus radicale que les précédentes.
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« There is no alternative », la phrase de Margaret Thatcher est si célèbre qu’elle est devenue un sigle, associé à l’ultralibéralisme. C’est ce Tina que le président a choisi de réactualiser en déclarant : « Il n'y a pas d'alternative au pouvoir à gauche en dehors de la ligne que je représente. »
Toujours encarté PS mais sans aucun mandat électif, l’ancien ministre de l’économie, sorti du gouvernement depuis deux ans, est de retour dans l’arène politique. Mais en décidant de créer une dynamique avant de se déclarer tout à fait candidat, son discours laisse un peu sur sa faim.
Au moins une dizaine de manifestants se sont vu notifier par le préfet de Paris une interdiction de séjour qui ne les autorise pas à défiler mardi 17 mai, ni même pour certains, à rester chez eux ! Pour l'heure, la préfecture ne leur reproche rien de précis, mais s'appuie sur l'état d'urgence, prévu pour combattre le terrorisme.
À Rennes, la Maison du peuple occupée depuis dix jours a été évacuée vendredi matin par le RAID, après deux mois de violences et de nombreux blessés, dont un jeune étudiant qui a perdu un œil. L’ancien préfet de région Patrick Strzoda, propulsé directeur de cabinet de Bernard Cazeneuve, est l’homme qui a orchestré dans cette ville la militarisation des forces de l’ordre face à la mobilisation contre la loi El Khomri.
La démocratie n’appartient ni à la gauche ni à la droite. Quand elle est bafouée par des gouvernants qui se réclament de l’une ou l’autre de ces familles politiques, tout républicain digne de ce nom doit simplement dire « non ». C’est cette attitude de principe qu’appelle le coup de force d’un pouvoir sans majorité au Parlement et minoritaire dans le pays pour imposer sans débat ni vote une loi de régression sociale à tous les salariés de notre pays.
L'usage du 49-3 par le pouvoir va-t-il remobiliser la rue? Une journée d'action est annoncée jeudi, jour du vote de la motion de censure au Parlement. Deux journées de grèves et de manifestations sont aussi prévues la semaine prochaine.
Une rencontre des Nuits debout Midi-Pyrénées s'est tenue samedi soir à Toulouse. Les « convergences des luttes » et des territoires restent à construire. Mais depuis cinq semaines, un peu partout dans la région, des dizaines ou des centaines de personnes se retrouvent le soir pour débattre des alternatives et échafauder les plans d'un autre monde.
LesInrocks.com raconte un soir de tournage de la chaîne d'info de la Nuit debout. Une dizaine de jeunes étudiants et salariés diffuse sur les réseaux sociaux un journal télévisé hebdomadaire. La rédaction du Fil d’actu reprend les codes de la grand-messe de l’info pour les subvertir avec un succès certain.
Très actif dans la dénonciation des violences policières depuis le début de la mobilisation contre la loi travail, Solidaires fait aussi le lien entre l'intersyndicale et le mouvement Nuit debout.