En 2007, ce fut le best-seller de l'année en Egypte. Voici que le roman Taxi est traduit en français et publié chez Actes Sud. Les 58 petites scènes qui le composent – dont trois à découvrir dans cet article – sont autant de chroniques journalières rêveuses, amusantes, mélancoliques et sans concession distillées par les chauffeurs du Caire. Embarquez avec l'écrivain Khalid Al Khamissi pour une visite guidée (textes commentés et son), du Caire, de l'Egypte, du monde arabe et d'un univers littéraire tout égyptien!
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Brice Hortefeux n'a pas «dérapé». Il a enfoncé le clou, mû par une peur panique de l'Arabe, qui hante la Ve République, née précisément du tohu-bohu de la décolonisation. La reconquête menée par les «musulmans» contre les «Européens», sur le territoire de ces derniers, a toujours été le fantasme inavoué de la politique française depuis l'indépendance de 1962. L'immigré est perçu comme une cinquième colonne. Les blagues les plus épaisses ne protègent pas de cette peur au ventre, qu'incarne le ministre à la langue pendue. Sa galéjade est lourde comme le symptôme national qu'elle recèle et révèle: l'Algérien, voilà l'ennemi ! Démonstration, vidéos à l'appui...
Le visionnage détaillé de la vidéo de Brice Hortefeux et l'expertise de la bande-son ne laissent aucun doute. Depuis jeudi 10 septembre, et la mise en ligne sur lemonde.fr de cette vidéo, le ministre de l'intérieur s'enferre dans le mensonge. Il a évoqué les «Auvergnats» pour se défendre des accusations de racisme en livrant sa version des faits. Le premier ministre, François Fillon, des membres du gouvernement et l'UMP ont immédiatement volé à son secours de même qu'Amine Benalia-Brouch, le militant concerné. Mais le verbatim complet de ses propos et de ceux des militants UMP qui l'entourent dit le contraire. C'est bien en réponse à cette remarque d'une militante UMP – «C'est notre petit Arabe» – que le ministre répond: «Bon, tant mieux. Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes». Enquête et verbatim.
Une université d'été UMP, un ministre de l'intérieur prenant une photo avec un jeune militant Arabe sous l'œil amusé du patron des députés de la majorité. Et quelques phrases qui en disent long sur l'idéologie de Brice Hortefeux. Epinglé par une vidéo rendue publique jeudi 10 septembre par lemonde.fr, le fidèle du président est au cœur d'une polémique. La gauche dénonce le «racisme» de l'ancien ministre de l'immigration et demande sa démission. Brice Hortefeux se défend de propos racistes, tandis que Jean-François Copé, présent sur la vidéo, affirme à Mediapart qu'il «n'a pas entendu».
La majorité chiite au pouvoir en Irak est divisée. Si le gouvernement est toujours en place, les trois principaux partis n'ont pas accepté les conditions du premier ministre, Nouri al-Maliki, qui exigeait de conserver son poste pour maintenir sa formation au sein de la coalition. Il est maintenant déterminé à se présenter seul aux élections générales de janvier 2010.
Pour Laurence Louër, consultante permanente au Centre d’analyses et de prévisions (CAP) du ministère des affaires étrangères, l'Iran connaît un changement de régime, alors que la République islamique s'est, pour la première fois, «exonérée de la légitimité populaire».
Vendredi 12 juin 2009, les Iraniens éliront leur président de la République. Si Mahmoud Ahmadinejad se représente pour un second mandat, c'est Mir Hossein Moussavi, ancien premier ministre de 1981 à 1989, qui est désormais favori. Mis au ban de la communauté internationale après l'assassinat du premier ministre libanais en 2005, année de l'arrivée au pouvoir d'Ahmadinejad, Damas est depuis en passe de retrouver toute sa place dans le concert des nations. Et, quel que soit le résultat de l'élection iranienne, la Syrie pourrait bien sacrifier son alliance avec Téhéran, tant les intérêts des deux pays divergent sur tous les dossiers chauds du moment au Moyen-Orient.
Pour l'Arabie saoudite, peu importe qu’Ahmadinejad obtienne ou non un second mandat. Le régime sunnite wahhabite est condamné à composer avec la puissance militaire et démographique de son rival chiite, jusqu’à pousser son roi à se promener main dans la main avec le président iranien pendant le pèlerinage de La Mecque.
Vendredi 12 juin 2009, les Iraniens éliront leur président de la République. Si Mahmoud Ahmadinejad se représente pour un second mandat, c'est Mir Hossein Moussavi (photo), ancien premier ministre de 1981 à 1989, qui est désormais favori. Pour les médias arabes, le combat Moussavi/Ahmadinejad n'est pas encore tranché et une question semble les intéresser tout particulièrement : celle des minorités.
Les Iraniens votent vendredi pour élire leur président. Et ce ne sera peut-être plus Ahmadinejad! Le conservateur modéré Mir Hussein Moussavi est désormais placé en tête par les sondages d'opinion, à la faveur notamment d'un débat télévisé dévastateur pour Ahmadinejad. Mediapart rend compte dans une série d'articles de l'inquiétude des régimes arabes confrontés à la puissance iranienne. Premier volet, l'Egypte.