Certains ministres y ont passé une tête, d’autres y voient une jeunesse qu’il faut au mieux « écouter », mais au fond, François Hollande et son gouvernement n’ont pas grand-chose à lui dire. Entre la Nuit debout et le PS, le fossé a des allures d’abîme.
La recherche a évolué
Aidez-nous à l’améliorer en répondant à quelques questions
Dans ces quartiers où la crise se fait sentir plus fortement qu’ailleurs, la désillusion a gagné aussi plus vite. Manifester paraît bien loin des urgences. Les Nuits debout pâtissent encore d’une image sympathique mais déconnectée des réalités quotidiennes.
Alors que la « Nuit Debout » repose la question des formes que peuvent, et doivent, prendre, la démocratie et la politique, rencontre entre Dominique Schnapper, sociologue et ancienne membre du Conseil constitutionnel et Yves Sintomer, politiste spécialiste des expérimentations démocratiques.
Place de l’islam dans la société, lancement du mouvement d’Emmanuel Macron, mesures en faveur des jeunes, loi sur le travail, Nuit Debout, cannabis… Manuel Valls, le premier ministre, s'exprime dans un entretien à Libération sur plusieurs sujets.
La Nuit Debout semble s'inscrire dans un mouvement étudié par Marianne Debouzy : La Désobéissance civile aux États-Unis et en France – 1970-2014. Cette archéologie d'une action parallèle montre – entre autres – comment elle s’est souvent déployée pour protéger les sans-papiers.
Quelques jours après l'adoption du texte de loi El Khomri en commission des affaires sociales de l'Assemblée, le rapporteur du texte, le député PS Christophe Sirugue, explique les modifications apportées, répond au Medef comme aux syndicats qui y sont toujours opposés et assure aux députés qu'il reste des marges de manœuvre.
Après la manifestation, la place du Capitole a enchaîné sa cinquième « Nuit debout ». Plusieurs centaines de personnes s'y trouvaient encore à minuit, pour une projection de Merci Patron !. Le mouvement peine cependant à s'élargir aux autres composantes du mouvement toulousain.
Cela a commencé sur le web, par la contestation de la loi El Khomri. Puis le mouvement s'est déplacé dans la rue, de manifestation en manifestation, de blocage de lycée en blocage d'université. Et à la toute fin du mois de mars, la « Nuit debout » a pris possession de la place de la République, à Paris.…
Place de la République à Paris, la « Nuit Debout » ne faiblit pas, mais peine à s'étendre. Même si personne ne sait sur quoi elle débouchera, tous ceux qui la traversent et qui l'animent semblent heureux d'avoir créé ce lieu unique d'échanges, de rencontres et de « manifestations sauvages ». Et ce malgré les débordements.