Sur la place de la République à Paris samedi soir, ils étaient plusieurs centaines à braver la pluie et à se rassembler, pour la dixième « Nuit debout » consécutive. Venus en famille, avec des amis, ou entre militants, ils disent tous leur envie de se battre, bien au-delà de la loi El Khomri, leur joie de se retrouver autour d'un ras-le-bol commun et de voir la société se mobiliser, enfin, après des mois d'apathie. Paroles de « Deboutistes ».
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La manifestation nationale de ce samedi sur la loi El Khomri n'a pas été l'avalanche annoncée par les syndicats. Les organisations peinent à élargir le cercle des militants mobilisés depuis un mois. Mais le mouvement prend d'autres formes, plus ou moins dissonantes avec l'objectif initial du retrait de la loi sur le travail, comme la montée en puissance des Nuits debout un peu partout en France. Effet symptôme d'une mobilisation sociale inédite, à tous points de vue.
Ce samedi a eu lieu la sixième journée de mobilisations syndicales et de jeunesse contre la loi sur le travail, et bien au-delà. Si le nombre de marcheurs est en baisse – le ministère de l'intérieur annonce 120 000 personnes sur toute la France, la CGT a choisi de ne pas annoncer de chiffres –, la détermination reste grande. Un nouveau rassemblement se tiendra le 28 avril. Retrouvez notre récit des manifestations de l'après-midi.
Nouvelle journée de manifestations contre la loi sur le travail, ce samedi 9 avril. Ou alors le 40 mars, si la place de la République est encore occupée pour une nouvelle « Nuit debout ». Depuis neuf jours, ses initiateurs sont débordés de tous côtés par des volontaires parfois éloignés des cercles militants.
Que pense de la « Nuit Debout » l'une des inspiratrices du mouvement Podemos ? Pour Chantal Mouffe, « il faut une traduction institutionnelle aux mouvements de révolte ».
Le mouvement contre la loi sur le travail se transforme en une défiance générale à l’égard des institutions politiques. Ne manquait plus que le scandale des Panama papers pour que la duplicité des élites provoque un véritable krach du discrédit : discrédit de la parole publique, de la démocratie.
Ils sont une cinquantaine, lycéens, étudiants, jeunes travailleurs ou précaires. Depuis quelques années, on les voit dans les manifestations en découdre avec les CRS. Qualifiés d'anarchistes, d'autonomes ou de casseurs, ils s'expliquent dans un entretien à Mediapart.
Radio Debout a émis pour la première fois depuis la place de la République à 18 heures, mercredi 6 avril (ou 37 mars selon le Calendrier Debout). L’initiative est partie de passionnés de radio travaillant pour Radio France, Radio Campus Paris ou Radio Grenouille.
Ingénieur prestataire au technocentre Renault de Guyancourt, Henri a voulu faire la promotion de « Merci patron ! » auprès des syndicats. Il leur a envoyé un mail transmis à la direction par un corbeau, qui a demandé sa tête à son employeur.
La maire de Paris Anne Hidalgo a regretté que les « lieux publics » soient « privatisés », en référence au mouvement émergent des indignés de la République. Une perche lancée à ses opposants qui dénoncent justement la multiplication des partenariats publics-privés dans l'espace public.