Tandis que Valls n’entend pas bouger d’un iota, des responsables de la gauche s’interrogent pour savoir si Hollande est encore des leurs. Symbole de cette confusion: les balbutiements autour de l’hypothèse d’une primaire.
La recherche a évolué
Aidez-nous à l’améliorer en répondant à quelques questions
Les tensions s'accumulent au plus haut sommet de l'État à 14 mois de la présidentielle. Même un banal entretien de la ministre du travail devient l'objet de frictions entre l'Élysée et Matignon. Mais si François Hollande et Manuel Valls divergent parfois sur leur stratégie politique, sur le fond, ils sont encore d'accord.
Quatre militants socialistes de Saint-Ouen racontent pourquoi ils viennent de quitter leur parti. Du pacte de responsabilité à la déchéance de nationalité, ils critiquent la ligne de François Hollande. Mais aussi les pratiques locales d'un PS qui s'assèche. Tous rêvent d'un mouvement citoyen et d'une autre façon de faire de la politique. D'un « truc pétillant ». Témoignages.
Trois anciens d'EELV et le patron des radicaux de gauche entrent au gouvernement : le remaniement est censé préparer le terrain pour la présidentielle. La ligne, elle, ne change pas. « Ce gouvernement est cohérent », a justifié le président jeudi soir.
Courtisée depuis des mois par François Hollande, la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts a accepté d'entrer au gouvernement comme ministre du logement. Ce choix risque de provoquer l'ultime explosion de son parti qui s'était prononcé contre un retour dans l'équipe gouvernementale. Ses amis et anciens camarades d'Act Up à Regards sont incrédules.
Le cofondateur du Parti de gauche a annoncé qu'il souhaitait être candidat à la présidentielle de 2017. Dans un entretien à Mediapart, il explique ses motivations. « Il y a des gens qui comptent sur moi », dit-il, tout en critiquant l'idée d'une primaire. Il appelle à sortir des traités européens.
Deux professeurs de droit, Dominique Rousseau et Marie-Laure Basilien-Gainche, réagissent à l'adoption par l'Assemblée du projet de loi introduisant l'état d'urgence et la déchéance de nationalité dans la Constitution. Ils s'inquiètent d'une dérive de l'État de droit.
Le cofondateur du Parti de gauche refuse de participer à la primaire de toute la gauche pour la présidentielle de 2017, convaincu qu'elle restera dans un « entre-soi étouffant et politicien ». « À la primaire, les votes iront vers le candidat qui semblera le plus à même d’arriver au second tour », estime-t-il, prédisant, à propos de l'avenir de l'Europe, un « tsunami » balayant les institutions en place.
L’ancien ministre de l’économie réunit régulièrement une petite équipe, en plein débat sur l’organisation d’une primaire à gauche. Mais il n’a pas encore acté sa participation à la présidentielle de 2017.
Mediapart dévoile en exclusivité le manifeste de l’ex-ministre des finances grec. L’universitaire et ses alliés ont imaginé une réponse en quatre étapes, plus ou moins ambitieuses, censées aboutir, au bout de dix ans, à la formation d’une nouvelle Union, plus démocratique, adossée à des traités entièrement repensés.