La semaine écoulée a vu s’amalgamer curieusement les événements, faisant ressurgir des douleurs légitimes et des attaques effarantes, visant notamment les personnes musulmanes et la gauche. Depuis 2015, le curseur politique n’a cessé de se déplacer, brouillant tous les repères.
Depuis le 7 janvier, la mégapole est en proie à des incendies dévastateurs. Si le changement climatique a augmenté d’un quart le risque de mégafeux en Californie, le camp du président élu a préféré accuser la politique environnementale de cet État démocrate.
Alors que France Travail doit absorber de nouvelles missions depuis le 1er janvier, une expertise indépendante sur les risques psychosociaux, réalisée en Occitanie après le suicide d’un agent en 2024, livre des conclusions inquiétantes.
Déjà impopulaire, le premier ministre canadien a été poussé à la démission. La hausse possible de 25 % des tarifs douaniers sur les exportations canadiennes vers les États-Unis, annoncée fin novembre par Donald Trump, lui a été fatale.
En visite pendant deux jours sur l’île dévastée, la cheffe de file du RN est arrivée dans un territoire conquis, où ses marottes anti-immigration sont désormais défendues par des responsables politiques de tous bords. À commencer par François Bayrou et ses ministres.
Dans le dossier libyen, Nicolas Sarkozy a eu des mots très durs à l’égard de ses plus fidèles lieutenants, Brice Hortefeux et Claude Guéant. « Je n’avais aucun élément pour connaître ce qu’était la réalité de leur vie », a-t-il dit devant les juges.
Dominique Pelicot, l’organisateur des viols de son épouse Gisèle, pendant une dizaine d’années, a écopé jeudi de la peine la plus lourde devant la cour criminelle : vingt ans de réclusion. Quarante-trois autres accusés restent ou retournent en prison. Six accusés ressortent libres du tribunal.
Les déclarations rejetant la faute sur les personnes issues de l’immigration comorienne s’enchaînent dans le débat public. Une manière pour les personnalités politiques de se défausser de leurs responsabilités dans le drame humain que traverse l’île depuis plusieurs jours.
Déjà cerné par les polémiques sur sa gestion de la catastrophe à Mayotte, le nouveau chef du gouvernement a tenté de calmer les esprits lors de sa première intervention à l’Assemblée nationale. Une gageure.
Dans l’indifférence générale, la vague actuelle de plans sociaux et de fermetures d’usines prend des allures de catastrophe économique. Alors que la part de l’industrie est déjà au plus bas, celle-ci pourrait atteindre un seuil irréversible, plombant durablement toute l’économie française.