Face au succès jamais vu de la pétition demandant l’abrogation du texte, la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet se dit « favorable » à l’organisation d’un débat parlementaire sur le bien-fondé de cette loi. Mais pas avant la rentrée, et son réexamen est exclu.
La pétition demandant l’abrogation de la loi Duplomb et sa mesure très contestée de réintroduction d’un pesticide tueur d’abeilles s’approche du million de signatures, ouvrant la voie à une discussion sur le bien-fondé de cette loi, mais pas à son réexamen.
Droite, extrême droite et Macronie ont voté, lundi 30 juin en commission mixte paritaire, en faveur de la plupart des dispositions sénatoriales de la proposition de loi « Duplomb ». La gauche, en minorité, n’a pas réussi à empêcher la réintroduction des insecticides tueurs d’abeilles.
Une cinquantaine de rassemblements se sont tenus ce week-end à travers la France pour s’opposer à la loi « Duplomb », examinée à l’Assemblée le 30 juin en commission mixte paritaire. Reportage à Paris.
Mediapart s’est penché sur le profil des membres de la commission mixte paritaire, qui se réunit le 30 juin pour discuter du texte visant à « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur ». Onze sont issus de la profession et quatre ont exercé des mandats importants à la FNSEA.
Pour ce scientifique du Muséum d’histoire naturelle, le texte réintroduisant les néonicotinoïdes, qui sera discuté lundi 30 juin en commission mixte paritaire, est une négation de la science et de la crédibilité du politique. Entretien.
Selon les informations de Mediapart, l’insecticide Fastac est présent dans l’usine française BASF de Genay, malgré son interdiction. Un produit qui, d’après les ONG Public Eye et Unearthed, a été exporté ces deux dernières années depuis l’Europe vers la Russie, le Kazakhstan, l’Ukraine et le Bélarus.
Technique de pêche très destructrice, le chalut de fond est l’un des principaux moyens de subsistance des pêcheurs français. En détresse économique, certains basculent dans une vision paranoïaque et haineuse des écologistes et de l’ONG Bloom, comme l’attestent des messages WhatsApp consultés par Mediapart.
Réintroduction de pesticides dangereux, mégabassines, passage en force à l’Assemblée nationale et sur l’A69 : sur la défense des écosystèmes, de la biodiversité et de la santé, la marche arrière est enclenchée. Dans « À l’air libre », échange sur ce grand retour de bâton écologique, qui n’est peut-être pas inéluctable.
L’Assemblée nationale a voté lundi 26 mai une motion de rejet sur le texte visant à réintroduire des insecticides tueurs d’abeilles et à lever d’autres garde-fous environnementaux. Pour en réalité contourner le débat parlementaire et mieux pouvoir le faire appliquer.
L’Assemblée nationale examine à partir de lundi la proposition de loi « Duplomb », une somme de reculs écologiques avancée comme une nouvelle réponse à la « colère agricole ». Un texte qui divise au sein même du camp présidentiel.
Examinée cette semaine à l’Assemblée, la proposition de loi visant à « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » pourrait introduire de graves reculs pour la protection du vivant. Au point de diviser une Macronie aux positions très variables face aux urgences écologiques.
Le 19 mai, le sénat a rendu public le rapport de sa commission d’enquête sur le scandale des eaux en bouteille. Outre les pratiques frauduleuses de Nestlé, les sénateurs pointent la responsabilité « du sommet de l’État » et de ses représentants, intervenus pour couvrir la multinationale.
Ancien président du syndicat agricole et de la chambre d’agriculture de Loire-Atlantique, Alain Bernier est accusé d’avoir agressé une technicienne mandatée pour répertorier les zones humides de l’estuaire de la Loire. Deux plaintes ont été déposées, sur fond de conflit entre agriculteurs et institutions.
La commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale a achevé vendredi 16 mai l’examen de la proposition de loi « Duplomb ». Elle a réintroduit la plupart des reculs écologiques qui avaient été retirés en commission développement durable.
La proposition de loi « Duplomb », qui ouvre la voie à la réautorisation des insecticides tueurs d’abeilles et remet en cause l’indépendance de l’Anses, a été vidée de sa substance les 6 et 7 mai par la commission développement durable de l’Assemblée nationale.