Le Lot-et-Garonne est à l’avant-poste de la colère agricole. Département agricole aux petites exploitations et aux 60 cultures, il incarne dans toute sa diversité une bataille idéologique autant qu’économique. Cinq agriculteurs et agricultrices témoignent.
Alors que la pêche française traverse une crise majeure, les regards se tournent vers un homme : le patron du puissant Comité national des pêches. Avec ses innombrables mandats, le Breton noyaute les instances représentatives, au détriment des pêcheurs de base.
Sophie Errante est allée cette semaine à la rencontre des manifestants ayant élu domicile sur un rond-point à quelques kilomètres de Nantes. La parlementaire Renaissance a tenté d’expliquer que rien ne se réglera d’un coup de baguette magique.
Le syndicat agricole majoritaire a obtenu de Gabriel Attal la mise sous tutelle de l’Office français de la biodiversité, et réclame toujours la fin de l’autonomie de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail sur les pesticides.
Dans une troisième intervention en moins d’une semaine, le premier ministre a annoncé une pause dans la réduction des pesticides. Bercy allège des impôts et promet le contrôle des chaînes de supermarchés. La FNSEA appelle à « rentrer dans les fermes ».
Les États-Unis n’ont jamais abandonné la politique de régulation pour leur agriculture, mise en place depuis le New Deal. Prix garantis et aides contracycliques restent les outils d’intervention pour protéger ce secteur toujours considéré comme stratégique.
La simplification administrative est l’une des revendications des agriculteurs. Les aides de la PAC, essentielles, s’accompagnent de contraintes de plus en plus complexes et de nombreux contrôles. Récits de deux éleveurs bio.
Alors que le gouvernement en avait fait une « ligne rouge » à ne pas franchir, des dizaines d’agriculteurs en colère ont tenté mercredi de pénétrer dans le marché de Rungis, en région parisienne, avant d’être aussitôt interpellés.
Le gouvernement a beau taper du poing sur la table pour choyer le pouvoir d’achat des agriculteurs, ses mesures sont contournées par la grande distribution et par les industriels de l’agroalimentaire. Et ce malgré les trois lois Egalim censées garantir un meilleur équilibre des relations commerciales.
Très attendu sur l’agriculture, Gabriel Attal n’a pas dévié, dans son discours de politique générale, de ce qu’il avait déjà annoncé vendredi. Et tout en promettant de « désmicardiser » la France, il a soigneusement évité de parler des revenus du secteur agricole.
Le politiste Andy Smith décrit les ressorts anciens d’un modèle agricole devenu insoutenable, et les remèdes structurels qui seraient nécessaires : administration des prix, plan de désendettement conditionné aux bonnes pratiques, régulation commerciale…
Des milliers de tracteurs bloquent des autoroutes dans une grande partie du pays. La colère agricole a monté d’un cran lundi 29 janvier. Le gouvernement annonce vouloir prendre des mesures dès mardi. Reportage dans le Lot-et-Garonne et dans le Val-d’Oise.
Le politiste Guillaume Letourneur, spécialiste du Rassemblement national en zone rurale, revient sur la stratégie du parti d’extrême droite pour se positionner comme le porte-parole d’une France des campagnes menacée « d’effacement ».
Dans l’ex-Languedoc-Roussillon, l’extrême droite s’affiche sans relâche auprès des agriculteurs en colère. Berceau des révoltes vigneronnes, le Midi rouge, alors associé à la gauche communiste et socialiste, a tendance à virer au brun.
Courtisée par l’extrême droite, la Coordination rurale est un des acteurs de la mobilisation en cours. Elle se bat à la fois contre la mondialisation et les mesures écologiques, avec des méthodes parfois violentes. Les appels à bloquer Paris lundi se multiplient.
Le célèbre tableau du Louvre, protégé par une vitre blindée, n’a pas été endommagé. L’action militante, revendiquée en défense d’une « alimentation saine et durable », s’ajoute à la longue liste des opérations écologistes dans les musées.