Grâce à des accords passés en Tunisie et au Maroc, le syndicat agricole a décidé de fournir des « saisonniers hors Union européenne » aux agriculteurs. Elle fait des prix de gros et recommande d’éviter de parler de « migrants ».
L’entreprise d’Arnaud Rousseau est devenue leader sur le marché des « biocarburants ». Son or jaune, c’est le colza. La société a prospéré grâce à une réglementation sur mesure et à un important rabais fiscal.
Le principe des prix planchers, lancé à l’improviste par le chef de l’État, agite toute la classe politique. Impossible cependant d’instaurer de tels mécanismes sans l’Europe et sans régulation de l’offre, et donc sans revenir sur la dérégulation des politiques agricoles communes à l’œuvre depuis trente ans.
Le bocage est un levier incontournable face au dérèglement climatique. Mais les agriculteurs, moins nombreux, sont trop peu aidés pour en assurer seuls la gestion. Les haies, devenues des obstacles pour travailler la terre, sont trop souvent laissées à l’abandon ou arrachées.
Le bocage breton est globalement en mauvais état. D’importants arrachages de haies ont lieu dans des zones jusque-là préservées, en raison de l’agrandissement des fermes.
Les télés sont braquées sur lui mais les agriculteurs présents Porte de Versailles veulent « du concret ». Omniprésente dans les allées dimanche, la tête de liste du RN pour les prochaines élections européennes ne convainc pas davantage que le gouvernement.
Depuis 2021, la loi sanctionne en théorie l’affichage de drapeaux tricolores sur les aliments dont les ingrédients ne sont pas produits en France. Mais le gouvernement n’a jamais publié le décret, qu’il estime contraire au droit européen. En magasin, des marques exploitent la faille.
Le salon de l’agriculture s’est ouvert ce samedi dans la confusion la plus complète. Emmanuel Macron a été chahuté par des syndicalistes tout au long d’une visite pourtant barricadée par les forces de l’ordre.
Gabriel Attal a présenté, mercredi matin, les dernières propositions du gouvernement pour répondre à la colère agricole, alors que le Salon de l’agriculture ouvre ses portes samedi. Sans surprise, plusieurs questions restent sans réponse.
Depuis fin janvier, l’« Annelies Ilena », 143 mètres de long, est exploité par la Compagnie des pêches de Saint-Malo. Une aberration écologique et économique pour élus, pêcheurs et défenseurs de l’environnement. L’arrivée du navire interroge aussi sur la répartition des quotas.
Avec de l’argent public, le premier port de pêche français a participé à un appel à projets pour développer le port de Duqm à Oman. Mais malgré les promesses, les retombées économiques sont hasardeuses. Et le montage financier, nébuleux. Anticor a saisi la justice.
Le système de formations censé accompagner l’installation des nouveaux paysans favorise l’ordre établi, au détriment des profils non issus du milieu et d’une agriculture plus écologique.
Face à la colère des agriculteurs, le gouvernement met « en pause » le plan destiné à réduire l’usage de pesticides. Françoise Binet, du CNRS, explique que leur effet sur la biodiversité est pourtant tellement massif qu’« on en vient à se demander s’il y a des endroits sur Terre qui ne sont pas contaminés ».
Le numéro un mondial des produits laitiers, dénoncé par les producteurs pour leur maigre rémunération, a été la cible d’une série de perquisitions. La justice le soupçonne d’avoir fraudé pour éviter de payer plusieurs centaines de millions d’euros d’impôts.
Plus de deux semaines de mobilisation des agriculteurs : qu’ont-ils vraiment gagné ? N’est-ce pas l’écologie qui a perdu ? À quelles conditions une autre agriculture, plus juste, régulée, moins productiviste, serait-elle possible ? Débat sur le plateau d’« À l’air libre ».
Pour calmer la colère paysanne, Gabriel Attal a cédé aux revendications du syndicat agricole majoritaire, en particulier sur les normes et les pesticides. Une nouvelle cogestion se met en place, écartant les ministères de la transition écologique et de l’agriculture.