Les étudiants qui ont mis fin au règne de Sheikh Hasina savourent dans la capitale une liberté conquise par le sang. Ils sont devenus un corps politique incontournable pour le gouvernement temporaire de Muhammad Yunus, conscient que l’avenir du pays ne s’écrira pas contre eux.
L’économiste, Prix Nobel de la paix, a pris la tête du gouvernement intérimaire dans le pays d’Asie du Sud. Celui-ci est composé de personnalités expérimentées mais aussi de leaders du mouvement étudiant qui a mis fin au règne de la première ministre Sheikh Hasina. « Il est maintenant temps pour nous de reconstruire et de refaçonner le Bangladesh », a déclaré un de ces jeunes dirigeants.
Le Prix Nobel de la paix 2006 a accepté de diriger un gouvernement intérimaire après la fuite en Inde lundi de la première ministre Sheikh Hasina. Au pouvoir depuis quinze ans, elle a été renversée par un mouvement de contestation menée par la jeunesse étudiante.
La police antiémeute a tiré samedi sur des manifestants au lendemain d’une nouvelle journée d’affrontements meurtriers. Le mouvement, né d’une révolte étudiante contre les embauches dans la fonction publique, réclame désormais le départ de la première ministre.
Favorisé par le matraquage médiatique, les riches industriels et les institutions, le parti nationaliste hindou BJP n’obtient pourtant qu’une majorité relative au Parlement. Il devra gouverner en coalition et face à une opposition revigorée.
Grand favori pour un troisième mandat, le premier ministre a pourtant ramé lors de cette campagne, dans laquelle ses rengaines contre les musulmans n’ont pas passionné. L’opposition a su marquer des points en évoquant le chômage, les inégalités et la défense de la démocratie.
À l’exception de deux personnes, quatorze militants prodémocratie ayant osé organiser des primaires en amont des élections législatives de 2020 ont été reconnus coupables jeudi dans un procès qui réunissait en tout quarante-sept accusés. Les autres avaient plaidé coupables, certains étant même devenus des témoins à charge.
Laissée-pour-compte, la jeunesse kanak a été au cœur des émeutes qui ont débuté il y a près d’une semaine en Nouvelle-Calédonie. Entretien avec le chercheur Benoît Trépied.
La Nouvelle-Calédonie en crise se trouve au centre d’une région longtemps dominée par les États-Unis et ses alliés de façon incontestable, mais où l’influence chinoise se développe rapidement.
Depuis l’adoption d’une loi de protection des droits des personnes trans en 2018, les partis islamistes pakistanais tentent d’en faire abroger certains passages. Les parties prenantes concernées ont déposé un recours auprès de la Cour suprême, qui n’a pas encore statué.
La population de Karachi souffre d’une gestion calamiteuse de l’approvisionnement en eau, exacerbée par la présence d’une « mafia » des camions-citernes, qui siphonne les conduits et revend l’eau à prix d’or, avec la complicité de la police et de certains hommes politiques.
La jeunesse pakistanaise s’est largement mobilisée en faveur des candidats du PTI, un parti d’opposition, lors des élections générales du 8 février, sans que son vote soit pris en considération. Les deux dynasties politiques locales, les Bhutto et les Sharif, dirigent finalement le pays, dans un contexte économique extrêmement difficile.
Alors que le premier ministre se pose en petit père d’une Inde triomphante, l’opposition fait de la sauvegarde de la démocratie la clé du scrutin qui débute vendredi et durera plus d’un mois. Deux récits antagonistes, entre lesquels des électeurs d’abord soucieux de l’économie doivent trancher.
C’est le nouveau récit à la mode à Wall Street, emprunté à la rhétorique de Narendra Modi : l’Inde prendrait le chemin emprunté par la Chine dans les années 1990 et pourrait même dépasser sa rivale. Une histoire qui semble cependant loin des réalités de l’économie indienne.
Alors que le pays est encore marqué par les attentats du 15 mars 2019 à Christchurch, la menace des extrémistes plane toujours. Si les organisations sont plus discrètes, elles visent d’autres communautés.
La Chine était jusqu’à présent épargnée par les fuites de données qui ont dévoilé les pratiques de cyberespionnage des États-Unis et de la Russie. Mais le 16 février, un « leak » concernant un sous-traitant privé de la police chinoise a levé le voile sur les opérations de Pékin.