Profitant d’une réponse internationale faible et divisée qui laisse la responsabilité de combattre la junte à un gouvernement civil en exil et aux organisations ethniques armées, les militaires confortent leur mainmise sur un pays livré à lui-même mais uni contre l’armée.
Deux mois après le coup d’État, les services de communication et la circulation de l’information ont été réduits au minimum en Birmanie. Personne n’est épargné par le chaos, alors que l’armée a sorti l’artillerie lourde dans les villes et bombarde les zones rurales.
Plus de cent personnes, dont des enfants, ont perdu la vie samedi 27 mars, lors des manifestations pro-démocratie en Birmanie, provoquant de nouvelles condamnations étrangères. Le régime garde cependant des alliés de poids.
Depuis le putsch du 1er février, l’armée birmane mène une répression sanglante. Ses cadres se voient comme les gardiens de la nation, l’ultime rempart contre des forces séparatistes qui menaceraient le pays, en particulier les minorités ethniques.
Un mois après le coup d’État, des dizaines de manifestants prodémocratie ont été assassinés dans les rues du pays et les images que des médias parviennent à transmettre au monde exposent la machine militaire birmane dans sa terrifiante brutalité. Reportage d'un collectif de photoreporters qui documentent la contestation au risque de leur vie.
Lundi, des centaines de personnes ont manifesté à Hong Kong en soutien à une cinquantaine de figures du camp pro-démocratie inculpées la veille pour « subversion ». La loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin écrase l’élite pro-démocrate.
Le président américain est sans illusion sur la situation afghane et juge le Pakistan plus à même de combattre le terrorisme. Il devrait cependant revoir l’accord historique de paix de Doha.
Peu après le coup d’État en Birmanie, un collectif de jeunes reporters venus de tout le pays a commencé à documenter la contestation. Alors que la répression s’intensifie, ils évoquent leurs motivations et conditions de travail.
Entretien avec Sophie Boisseau du Rocher et Julie Lavialle-Prélois: elles expliquent les rouages du système ethnonationaliste et militariste de la Birmanie et débattent de la stratégie d’Aung San Suu Kyi, figure critiquée de l’opposition à la junte.
Barrages paramilitaires, censure numérique, accusations de sédition… Le gouvernement emploie la manière forte face aux agriculteurs, depuis une fête nationale entachée de violences. Mais ceux-ci continuent à affluer et à s’organiser autour de New Delhi, pendant que les yeux du monde se tournent vers le pays.
Si les Occidentaux décidaient de sanctions envers les militaires birmans après le coup d’État, les liens entre la grande puissance régionale et le pays d’Asie du Sud-Est seraient renforcés. Le pays devient de fait une nouvelle ligne de front géopolitique entre Chine et États-Unis.
Lors du mouvement pro-démocratie de 2020, les féministes se sont battues en Thaïlande contre trois piliers de la société patriarcale : la monarchie, l’armée et le clergé bouddhiste. Mais elles en paient le prix, souligne un rapport publié mercredi.
Lundi à l’aube, les Birmans se sont réveillés avec effroi à la nouvelle d’un putsch perpétré par l’armée, qui contestait la massive victoire de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) en novembre dernier. À Bangkok, les immigrés se mobilisent.
Développé par le géant Bharat Biotech en partenariat avec le gouvernement, le Covaxin est administré à la population, alors même que les études cliniques ne sont pas terminées. Scientifiques et experts s’interrogent sur les motivations de cette décision hâtive et opaque.
Au XXIe siècle, les grandes compétitions stratégiques ont pour théâtre un vaste espace maritime, allant de la côte est de l’Afrique à la façade Pacifique des États-Unis. Toutes les puissances de la région, dont la France, se forgent donc une doctrine de l’« Indo-Pacifique ». Entretien croisé sur cette nouvelle notion.
La situation des livreurs des plateformes de e-commerce devient un problème national en Corée du Sud. Les restrictions liées à la pandémie a augmenté la demande, sans que les entreprises ne s’adaptent. Selon les syndicats, 19 d’entre eux seraient décédés d’une surcharge de travail en 2020.