Peur, retraits des symboles taïwanais, abandon des sujets trop sensibles, la loi controversée imposée le 30 juin dernier par Pékin dans l’ex-colonie britannique a plongé les milieux académiques dans une profonde inquiétude et accentué une autocensure déjà rampante.
Craignant d’être arrêtés par les autorités, deux correspondants australiens ont dû quitter la Chine. Un nouveau signe des tensions croissantes entre Canberra et Pékin et de la quasi-impossibilité de travailler en Chine pour les journalistes étrangers.
Une mobilisation inédite secoue la région chinoise de Mongolie Intérieure, avec des manifestations et le boycottage des classes. Les protestataires dénoncent une réforme qui réduit la part du mongol dans les cours au profit du mandarin.
L’impunité de la brutalité policière a fait monter en flèche le sentiment anti-police parmi les Hongkongais, rendant difficile le recrutement local. La police de Hong Kong se tourne donc vers les étudiants des universités occidentales.
Alors qu’ONG et associations taïwanaises se mobilisent en faveur de Hong Kong, Taipei a ouvert en juillet un bureau destiné à aider les Hongkongais voulant immigrer à Taïwan.
Prise au piège du récit de la « nouvelle guerre froide » élaboré par Donald Trump, l’île de Taïwan est d’abord un « point chaud », car elle questionne le « roman national » de Xi Jinping et du Parti-État en Chine.
Militants, professeurs, étudiants… Ils sont de plus en plus nombreux derrière les verrous de la plus grande démocratie du monde. Pour faire taire les dissidents, la loi antiterroriste UAPA permet d’incarcérer sans procès ni perspective de libération. Son utilisation a explosé sous Narendra Modi et s’accélère encore avec le Covid.
Depuis sa décision d’intégrer, à la fin des années 1970, le système capitaliste global, le Parti communiste chinois n’a plus de communiste que le nom. Il bâtit désormais sa légitimité sur un récit nationaliste construit à la fin du XIXe siècle sous influence occidentale.
Où l’on essaie de comprendre le roman national que Xi Jinping, le numéro un chinois, met en œuvre au service de la légitimité d’un Parti communiste bientôt centenaire. Premier volet de notre série sur la déconstruction de la mythologie nationaliste en Chine.
Plus d’un an après la répression lancée dans le Jammu-et-Cachemire par le premier ministre indien Narendra Modi, l’écrivaine Arundhati Roy, membre du Conseil de l’Internationale progressiste, dont Mediapart est partenaire, revient sur ce coup de force.
Depuis 2015, les militants indépendants, féministes comprises, sont durement réprimés dans la puissance asiatique. « Ce n’est pas tant #MeToo qui fait peur aux autorités, mais l’organisation même des internautes et militants », explique l’une de ces féministes.
Hormis pour quelques catégories de voyageurs, la Thaïlande s’est fermée au monde depuis quatre mois pour se prémunir contre l’importation de cas de Covid-19. Une victoire sanitaire au prix de la mise en sommeil du tourisme et d’une forte baisse des exportations.
Aux Philippines, les groupes progressistes qui manifestent et cherchent à abroger la nouvelle « loi sur la terreur » se heurtent à l’oppression de l’État.
L’Inde s’apprête à balayer le peu de garde-fous écologiques existant dans le pays. Alors que les rassemblements sont interdits et que des militants sont censurés, le texte pourrait passer par décret, au cœur de la pandémie.
Les États-Unis ont annoncé la fermeture du consulat général chinois à Houston, Texas. La veille, deux hackers chinois avaient été accusés par la justice américaine d’avoir tenté récemment de s’introduire dans les systèmes informatiques d’entreprises développant des vaccins contre le Covid-19.
La loi de sécurité nationale imposée par Pékin a introduit plus d’incertitudes qu’elle n’a restauré la stabilité. Le texte fragilise les libertés mais aussi le système judiciaire et légal hongkongais qui a fait la réputation du centre financier international.