Depuis sa décision d’intégrer, à la fin des années 1970, le système capitaliste global, le Parti communiste chinois n’a plus de communiste que le nom. Il bâtit désormais sa légitimité sur un récit nationaliste construit à la fin du XIXe siècle sous influence occidentale.
Où l’on essaie de comprendre le roman national que Xi Jinping, le numéro un chinois, met en œuvre au service de la légitimité d’un Parti communiste bientôt centenaire. Premier volet de notre série sur la déconstruction de la mythologie nationaliste en Chine.
Plus d’un an après la répression lancée dans le Jammu-et-Cachemire par le premier ministre indien Narendra Modi, l’écrivaine Arundhati Roy, membre du Conseil de l’Internationale progressiste, dont Mediapart est partenaire, revient sur ce coup de force.
Depuis 2015, les militants indépendants, féministes comprises, sont durement réprimés dans la puissance asiatique. « Ce n’est pas tant #MeToo qui fait peur aux autorités, mais l’organisation même des internautes et militants », explique l’une de ces féministes.
Hormis pour quelques catégories de voyageurs, la Thaïlande s’est fermée au monde depuis quatre mois pour se prémunir contre l’importation de cas de Covid-19. Une victoire sanitaire au prix de la mise en sommeil du tourisme et d’une forte baisse des exportations.
Aux Philippines, les groupes progressistes qui manifestent et cherchent à abroger la nouvelle « loi sur la terreur » se heurtent à l’oppression de l’État.
L’Inde s’apprête à balayer le peu de garde-fous écologiques existant dans le pays. Alors que les rassemblements sont interdits et que des militants sont censurés, le texte pourrait passer par décret, au cœur de la pandémie.
Les États-Unis ont annoncé la fermeture du consulat général chinois à Houston, Texas. La veille, deux hackers chinois avaient été accusés par la justice américaine d’avoir tenté récemment de s’introduire dans les systèmes informatiques d’entreprises développant des vaccins contre le Covid-19.
La loi de sécurité nationale imposée par Pékin a introduit plus d’incertitudes qu’elle n’a restauré la stabilité. Le texte fragilise les libertés mais aussi le système judiciaire et légal hongkongais qui a fait la réputation du centre financier international.
Park Won-soon a été retrouvé mort vendredi 10 juillet. La veille, une de ses anciennes secrétaires avait porté plainte pour harcèlement sexuel. En Corée du Sud, il était considéré comme un grand défenseur des droits des femmes.
La Chine profite de la crise du Covid-19 pour renforcer sa politique d’isolement de Taïwan. Louée pour avoir endigué l’épidémie sur son territoire, l’île n’a pas été invitée à se joindre aux discussions de l’Assemblée mondiale de la santé en mai.
En 2002, le journaliste américain Daniel Pearl était kidnappé puis assassiné au Pakistan. Après un rapide procès, quatre hommes avaient été emprisonnés. Dix-huit ans après les faits, un tribunal pakistanais a acquitté trois d'entre eux et commué la peine du quatrième. Ils resteront cependant en prison quelques mois encore.
À Hong Kong, la loi sur la sécurité nationale qui entend réprimer le « séparatisme », le « terrorisme », la « subversion » et la « collusion avec des forces extérieures et étrangères » est entrée en vigueur. Signifiant la fin du « un pays, deux systèmes ».
Il y a près de 60 ans, les deux géants asiatiques s’étaient affrontés. La Chine avait montré sa supériorité mais Mao avait su jusqu’où ne pas aller pour ne pas entraîner son pays dans une nouvelle confrontation avec les États-Unis.
Loin de se résumer à une escarmouche, l’affrontement meurtrier entre l’Inde et la Chine sur le toit du monde annonce de profondes tensions à venir. Il met ainsi Narendra Modi au pied du mur face à la politique conquérante du géant chinois en Asie.
Pyongyang fait des siennes en détruisant le bureau de liaison intercoréen, instauré, au Nord, à la suite du rapprochement d’avril 2018 entre les deux Corées. L’heure n’est plus aux embrassades. L’heure est même grave. Tel est le message.