Depuis avril 2019, des Japonaises se réunissent tous les 11 du mois pour réclamer une réforme de la loi sur les agressions sexuelles. Les espoirs sont relancés après la victoire judiciaire d’une des figures du mouvement, victime de viol.
Confrontés à des villes terriblement dangereuses ou à l’exil, les jeunes artistes afghans dénoncent le crime, l’injustice et la barbarie à travers des œuvres résolument modernes. Une exposition leur est consacrée au Mucem de Marseille.
En pleine urgence internationale, la crise sanitaire exacerbe la guerre de souveraineté entre Pékin et Taipei. Taïwan renouvelle sa demande d’entrer à l’OMS.
En Chine, le pouvoir a lancé une enquête après l’émotion suscitée par le décès du médecin Li Wenliang, devenu un héros dans le pays en raison de son rôle de lanceur d’alerte dans l’épidémie du nouveau coronavirus.
Le coronavirus plonge l’économie mondiale dans l’incertitude et met à nu les fragilités d’une organisation qui donne à la Chine une place dominante dans les chaînes de valeur et d’approvisionnement.
L’État-parti, sous l’égide de Xi Jinping, ne lutte pas seulement pour la santé des Chinois, mais aussi pour sa légitimité à gouverner la grande puissance asiatique. Mobilisation et sanctions vont de pair.
À Hong Kong, îlot libéral du sud de la Chine, opinions politiques et monde du travail ne vont pas de pair. Mais depuis juin, en riposte à la multiplication des licenciements de protestataires pro-démocratie, les opposants s’organisent, à travers de nouveaux syndicats et un réseau souterrain d’embauche.
Si l’heure est à l’union nationale, des critiques se font jour au sein du système pour dénoncer la lenteur des décisions prises par les autorités locales. La Cour suprême a même loué le travail de lanceur d’alerte de huit habitants de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie.
La plupart des médias officiels chinois décrivent une mobilisation générale contre le coronavirus, au nom de la solidarité nationale sous l’égide du Parti communiste. Mais, depuis Wuhan, épicentre de l’épidémie, des citoyens osent poser les questions gênantes via YouTube ou Twitter bloqués en Chine mais disponibles grâce aux VPN.
Un nouveau coronavirus, proche de celui du Sras (syndrome respiratoire aigu sévère), a provoqué la mort de 17 personnes en Chine. L’épicentre est la ville de Wuhan, un nœud ferroviaire et aéroportuaire dans le centre du pays. Avant les grands déplacements provoqués par les fêtes du Nouvel an lunaire, les autorités affirment tout mettre en œuvre et agir en toute transparence contrairement à l’épidémie de 2003.
Plus de deux ans après son arrestation et sur fond de menaces de sanctions européennes, le président du principal parti d’opposition cambodgien, Kem Sokha, est jugé pour haute trahison en collusion avec des puissances étrangères. Alors que son procès est dénoncé par tous les observateurs, l’accès est refusé aux médias comme aux ONG.
En novembre à Hong Kong, l’opposition démocrate raflait la majorité des sièges dans un scrutin local. Samedi à Taïwan, la présidente Tsai Ing-wen, opposée à toute forme d’unification avec la Chine, a été réélue. Dans ces deux territoires dont l’histoire a été marquée par le colonialisme, une majorité des habitants perçoivent l’ethno-nationalisme de Pékin comme une menace.
« Catastrophe » pour ses opposants, « sauveur » pour ses partisans, le candidat nationaliste Han Kuo-yu suscite controverses et polémiques, multipliant gaffes et saillies sexistes et racistes. Il vante ses origines populaires, rompant avec la tradition élitiste de son parti, le Kuomintang (KMT).
Opposée à toute unification, la présidente Tsai Ing-wen entretient des relations tendues avec Pékin, quand le parti nationaliste plaide pour une détente. Alors que la Chine s’ingère de plus en plus dans la vie politique de l’île, chaque camp accuse l’autre de propager des fausses nouvelles.
La Corée du Sud possède le taux de natalité le plus bas du monde. L’effondrement spectaculaire de la natalité s’explique par un système économique qui multiplie les exclus, une société de plus en plus solitaire et le rejet par les jeunes Coréennes du carcan patriarcal traditionnel.