L’autonomie du Cachemire a bien été suspendue, comme l'avait annoncé le gouvernement indien en début de semaine. Entretien avec la chercheuse Charlotte Thomas, pour comprendre ce qui va changer pour un État déjà sous tutelle. La mesure, juge-t-elle, est tout à fait conforme au projet politique de Narendra Modi.
Le Wall Street Journal a révélé fin juillet l’existence d’un accord secret autorisant la Chine à occuper une base navale sur les côtes cambodgiennes. Phnom Penh comme Pékin ont démenti. Mais l’influence chinoise est désormais massive au Cambodge, par l’intermédiaire d’une flambée des investissements.
Au lendemain d'une grève générale à Hong Kong – une première depuis plus de cinquante ans sur l’archipel –, entretien avec l’universitaire Jean-Philippe Béja, pour comprendre la spécificité de ce mouvement populaire et le bras de fer avec Pékin.
En décidant lundi 5 août de suspendre l’autonomie du Cachemire indien, Narendra Modi, premier ministre conforté dans ses fonctions il y a moins de trois mois, veut affirmer son autorité dans l’un des dossiers les plus épineux de l’histoire du pays. Mais sa décision risque d’embraser cette région.
Une grève générale a paralysé Hong Kong ce lundi, sur fond d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. L’archipel vit sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession par Londres en 1997.
Entretien filmé avec Lun Zhang, un des acteurs du printemps de Pékin en 1989. Après avoir fui la répression et rejoint la France via Hong Kong, le sociologue a témoigné de son expérience et de cet épisode historique dans la bande dessinée Tiananmen 1989.
Rahul Gandhi a annoncé mercredi sa démission de la présidence du Congrès, signe de l’impuissance du parti fondateur de la démocratie indienne face à la droite radicale hindouiste. Artisan du tournant néolibéral, peuplé de barons locaux mais dépourvu d’une organisation efficace, le parti ne parvient plus à crédibiliser une vision inclusive du pays.
Le parti fondateur de la démocratie indienne est impuissant face à la droite radicale hindouiste. Artisan du tournant néolibéral, peuplé de barons locaux mais dépourvu d’une organisation efficace, il ne parvient plus à crédibiliser une vision inclusive du pays.
Entretien filmé avec le chercheur Christophe Jaffrelot, qui vient de publier L’Inde de Modi. Il explique la stratégie par laquelle le héraut du nationalisme hindou est parvenu à obtenir, encore une fois, une majorité absolue pour son camp. Mais la promotion d’une identité exclusive ne résout rien des dantesques défis économiques et écologiques qui attendent le pays.
Les mobilisations massives qui agitent Hong Kong, pour demander l’annulation d’un projet de loi autorisant l’extradition vers la Chine, réveillent parfois un sentiment anti-chinois très vif, et risquent de renforcer les mouvements indépendantistes. Ceux-ci se font discrets pour éviter la répression. Pour l’instant, du moins.
Narendra Modi a remporté son pari en se faisant confirmer dans son rôle de leader incontesté de l’Inde, lors des élections générales. Sa stratégie combinant mobilisation sur les réseaux sociaux, discipline de parti exemplaire et domestication des médias et de la Commission électorale s’est révélée ultra-efficace.
Alors que les premières estimations laissent entrevoir une victoire de la majorité parlementaire sortante de Narendra Modi, reportage au cœur de la « ceinture hindoue ». En 2014, les 230 millions d’habitants du plus grand État de l’Inde, élisant à eux seuls 15 % des députés, avaient voté en masse pour le BJP au pouvoir. Depuis, son agenda nationaliste d’hindouïsation de la vie publique n’a pas fait disparaître les crises économiques et communautaires.
Lors des élections générales qui ont lieu jusqu’à fin mai, 430 millions de femmes sont appelées à voter mais les partis ont confié moins de 9 % de leurs tickets à des candidates. Issues de partis, religions, castes et classes différentes, toutes les femmes politiques s’accordent sur un point : après deux décennies d’atermoiement, le projet de loi qui prévoit de réserver aux femmes un tiers des sièges parlementaires doit entrer en vigueur.
Les Philippines élisent leurs parlementaires ce lundi 13 mai. Le président et autocrate Rodrigo Duterte pourrait en sortir renforcé. Fondatrice du média en ligne Rappler, la journaliste Maria Ressa, personnalité de l’année pour le magazine Time, est harcelée par le pouvoir de Manille. « Nous continuerons à faire notre travail », assure-t-elle à Mediapart.
Dans cet État recouvert de forêts et de rivières, ravagé vendredi par le cyclone Fani, les exclus du système de castes forment plus de 90 % de la population. Pour les élections législatives, le Bahujan Samaj Party (BSP) fait campagne dans des villages dévastés par l’exploitation des ressources, en défendant le partage égal des richesses naturelles face aux conglomérats miniers.