Narendra Modi a remporté son pari en se faisant confirmer dans son rôle de leader incontesté de l’Inde, lors des élections générales. Sa stratégie combinant mobilisation sur les réseaux sociaux, discipline de parti exemplaire et domestication des médias et de la Commission électorale s’est révélée ultra-efficace.
Alors que les premières estimations laissent entrevoir une victoire de la majorité parlementaire sortante de Narendra Modi, reportage au cœur de la « ceinture hindoue ». En 2014, les 230 millions d’habitants du plus grand État de l’Inde, élisant à eux seuls 15 % des députés, avaient voté en masse pour le BJP au pouvoir. Depuis, son agenda nationaliste d’hindouïsation de la vie publique n’a pas fait disparaître les crises économiques et communautaires.
Lors des élections générales qui ont lieu jusqu’à fin mai, 430 millions de femmes sont appelées à voter mais les partis ont confié moins de 9 % de leurs tickets à des candidates. Issues de partis, religions, castes et classes différentes, toutes les femmes politiques s’accordent sur un point : après deux décennies d’atermoiement, le projet de loi qui prévoit de réserver aux femmes un tiers des sièges parlementaires doit entrer en vigueur.
Les Philippines élisent leurs parlementaires ce lundi 13 mai. Le président et autocrate Rodrigo Duterte pourrait en sortir renforcé. Fondatrice du média en ligne Rappler, la journaliste Maria Ressa, personnalité de l’année pour le magazine Time, est harcelée par le pouvoir de Manille. « Nous continuerons à faire notre travail », assure-t-elle à Mediapart.
Dans cet État recouvert de forêts et de rivières, ravagé vendredi par le cyclone Fani, les exclus du système de castes forment plus de 90 % de la population. Pour les élections législatives, le Bahujan Samaj Party (BSP) fait campagne dans des villages dévastés par l’exploitation des ressources, en défendant le partage égal des richesses naturelles face aux conglomérats miniers.
Jean-Joseph Boillot, spécialiste de l’Inde, revient sur les cinq années de gestion des nationalistes hindous et analyse leurs erreurs. Selon lui, cet échec laisse la place à des expériences nouvelles, plus soucieuses de l’environnement et moins obsédées par la croissance du PIB.
L’Indonésie, qui organise ce mercredi ses élections générales, ignore toujours le souvenir du massacre de 1965-1966, qui a vu l’extermination et la mise au ban de 500 000 à un million de communistes. Malgré de récentes initiatives, l’ombre de la dictature de « l’Ordre nouveau » plane toujours sur le pouvoir, quel que soit le vainqueur.
Le 17 avril prochain, l’Indonésie organise des élections générales qui voient s’opposer deux candidats niant la question de l’urgence climatique, dans un archipel pourtant parmi les plus concrètement menacés par la montée des eaux. Reportage dans la capitale Jakarta, qui pourrait devenir l’Atlantide du XXIe siècle.
Le 11 avril, « la plus grande démocratie représentative au monde » organise pendant plus d’un mois ses élections générales. En 2014, une victoire écrasante du parti nationaliste-conservateur Bharatiya Janata Party (BJP) a porté au pouvoir Narendra Modi. En course pour un second mandat, le premier ministre fait face à des adversaires déterminés à lui barrer la route, du traditionnel parti du Congrès aux formations régionales qui contrôlent de larges parts du sous-continent. C’est le fragile modèle séculaire de l’Inde qui est en jeu, alors que l’hindouisme est peu à peu érigé en politique d’État.
Dimanche, plus de 51 millions de Thaïlandais sont appelés à voter aux élections législatives, une première depuis huit ans. Face à la junte militaire au pouvoir, et en dépit des violences passées, des voix de la réconciliation nationale sont parvenues à transformer le scrutin en un référendum sur la mainmise de l’armée.
Noursoultan Nazarbaïev a démissionné mardi 19 mars du poste de président du Kazakhstan, après vingt-huit ans de règne autoritaire sur son pays. Il était le dernier dirigeant de l’époque soviétique encore en poste.
Un texte attribué aux terroristes de Christchurch a été publié vendredi. Intitulé « Le grand remplacement », en référence à la thèse d’extrême droite du même nom, ce document de 74 pages explique qu’il s’agissait de s’en prendre à des musulmans.
Entretien filmé avec la chercheuse Sophie Wintgens, qui vient de codiriger Le Décentrage du monde, un ouvrage décrivant le bouleversement du système international par les puissances émergentes. Elle éclaire des pans méconnus de la stratégie chinoise, notamment en Amérique centrale.
Réunis à Hanoï la semaine dernière, Kim Jong-un et Donald Trump ont échoué à trouver un accord de dénucléarisation. Leur sommet n’en reste pas moins riche d’enseignements. Car en dépit des ratés, la politique nord-coréenne de Trump est jugée positivement à Séoul.
Le décès fin janvier d’une des dernières « femmes de réconfort » a suscité beaucoup d’émotions en Corée du Sud. Les Coréens exigent du Japon davantage d’excuses au sujet de ces 200 000 « esclaves sexuelles », en majorité coréennes, obligées de se prostituer pour l’armée impériale japonaise. Une des victimes témoigne.