Les camps de rééducation chinois au Xinjiang sont « plus sophistiqués que les goulags soviétiques », juge Adrian Zenz, chercheur à l’origine de nombreuses révélations, devenu la bête noire de Pékin. Ils sont conçus « pour changer complètement les gens ».
L’attitude de la police de l’Uttar Pradesh, qui a brûlé le corps d’une intouchable de 19 ans tuée après avoir été violée, sans le consentement de la famille, laisse planer des soupçons de connivence avec les auteurs. Les violences envers cette cette classe sociale défavorisée se multiplient en Inde.
L’historien Étienne Peyrat remet en perspective le conflit qui oppose l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour le contrôle du Haut-Karabakh. Après quarante-cinq jours de guerre, un nouveau rapport de forces a été entériné, ainsi que le rôle prépondérant de la Russie et de la Turquie auprès des belligérants.
Les Birmans se rendent dimanche aux urnes dans un pays très divisé. Malgré des promesses d’union nationale, le fossé s’est creusé entre le favori aux législatives, le parti d’Aung San Suu Kyi, au pouvoir depuis 2015, et les minorités ethniques. Les Rohingyas sont exclus du scrutin. Malgré ce bilan, la « Dame de Rangoon » reste populaire, seule alternative aux militaires.
Tous les jours depuis mi-octobre, des manifestations pour le changement constitutionnel et le rôle de la monarchie secouent le pays. Alors que la contestation s’étend, le gouvernement thaïlandais poursuit sa campagne d’arrestation des figures du mouvement des Gens libres et soutient des factions nationalistes et ultra-royalistes.
La dirigeante travailliste, récompensée pour sa gestion de la pandémie, a mené son parti vers un succès électoral historique. Son style apaisant et ses valeurs inclusives tranchent sur la scène internationale, mais des doutes subsistent sur sa capacité à transformer son pays.
Les livreurs de la vente à emporter sont la pierre angulaire d’un marché qui rapporte près de 300 milliards de yuans (environ 38 milliards d’euros) chaque année en Chine. La pandémie de Covid-19 a aggravé leurs conditions de travail déjà difficiles, mais a également donné lieu à une mobilisation spontanée par le biais des plateformes Internet et des réseaux d’entraide.
Le plan de relance post-Covid de Pékin semble partiellement porter ses fruits, avec une embauche totale de plus de 4,4 millions de personnes au deuxième trimestre 2020. Mais il cache mal des pertes de salaire importantes et un sous-emploi bien réel.
Peur, retraits des symboles taïwanais, abandon des sujets trop sensibles, la loi controversée imposée le 30 juin dernier par Pékin dans l’ex-colonie britannique a plongé les milieux académiques dans une profonde inquiétude et accentué une autocensure déjà rampante.
Craignant d’être arrêtés par les autorités, deux correspondants australiens ont dû quitter la Chine. Un nouveau signe des tensions croissantes entre Canberra et Pékin et de la quasi-impossibilité de travailler en Chine pour les journalistes étrangers.
Une mobilisation inédite secoue la région chinoise de Mongolie Intérieure, avec des manifestations et le boycottage des classes. Les protestataires dénoncent une réforme qui réduit la part du mongol dans les cours au profit du mandarin.
L’impunité de la brutalité policière a fait monter en flèche le sentiment anti-police parmi les Hongkongais, rendant difficile le recrutement local. La police de Hong Kong se tourne donc vers les étudiants des universités occidentales.
Alors qu’ONG et associations taïwanaises se mobilisent en faveur de Hong Kong, Taipei a ouvert en juillet un bureau destiné à aider les Hongkongais voulant immigrer à Taïwan.
Prise au piège du récit de la « nouvelle guerre froide » élaboré par Donald Trump, l’île de Taïwan est d’abord un « point chaud », car elle questionne le « roman national » de Xi Jinping et du Parti-État en Chine.
Militants, professeurs, étudiants… Ils sont de plus en plus nombreux derrière les verrous de la plus grande démocratie du monde. Pour faire taire les dissidents, la loi antiterroriste UAPA permet d’incarcérer sans procès ni perspective de libération. Son utilisation a explosé sous Narendra Modi et s’accélère encore avec le Covid.
Depuis sa décision d’intégrer, à la fin des années 1970, le système capitaliste global, le Parti communiste chinois n’a plus de communiste que le nom. Il bâtit désormais sa légitimité sur un récit nationaliste construit à la fin du XIXe siècle sous influence occidentale.