Si les talibans qui avaient pris Kaboul en 1996 n’obéissaient qu’au seul mollah Omar, ceux d’aujourd’hui ont plusieurs chefs. Mais le mouvement n’a pas perdu pour autant son opacité, au point que l’on ignore qui le dirige véritablement.
Les franges les plus nationalistes chinoises ont salué la chute de Kaboul, y voyant un nouveau signe du déclin américain. Mais Pékin, peu présent économiquement, attend surtout des talibans qu’ils respectent leurs promesses de lutter contre le terrorisme.
Le président turc semble très désireux de s’entendre avec les nouveaux maîtres de Kaboul, mais craint de voir arriver une vague de réfugiés fuyant le nouveau régime taliban.
En Afghanistan, la plupart des organisations humanitaires souhaitent poursuivre leurs activités. Mais elles ne savent pas encore comment le faire concrètement, entre consignes fluctuantes des talibans, situation sécuritaire toujours volatile et système bancaire en déroute.
Alors que les États-Unis se retirent d’Afghanistan après une guerre de 20 ans, Mediapart revient sur les années 1980-2020 et l’émergence du djihad global dans les montagnes de l’Hindou Kouch. Là se cache la famille Haqqani, grande alliée des États-Unis pendant la guerre contre les Soviétiques, qui a fait ensuite le pari d’Al-Qaïda.
À 3 500 kilomètres de Kaboul, une ville regarde avec inquiétude ce qui se passe dans la capitale afghane : Raqqa, au nord-est de la Syrie. En janvier 2014, les hommes de Daech ont pris la ville et y ont imposé plus de trois années de terreur. En octobre 2017, l’État islamique y a été vaincu par la coalition internationale, mais Raqqa est encore à terre et instable.
En misant sur les théories extrémistes hindoues, le présentateur vedette Arnab Goswami a construit un empire en lançant Republic TV. À coups de slogans chocs, de banderoles agressives et de « scoops », la chaîne a révolutionné le style télévisuel du pays. Mais Arnab Goswami est devenu un prêcheur de haine antimusulmane au service des nationalistes hindous au pouvoir.
Pas mécontente d’assister à la débâcle américaine, Moscou s’affiche prête à travailler avec les talibans, pourtant classés comme organisation terroriste en Russie. Les risques existent néanmoins.
Alors que les États-Unis se retirent d’Afghanistan après une guerre de vingt ans qu’ils ont finalement perdue, Mediapart revient sur les années 1980-2020 qui ont vu l’émergence du djihad global dans les montagnes de l’Hindou Kouch. Revenu en 1996 dans la région, Oussama Ben Laden sait qu’il peut compter sur la protection promise par le code d’honneur pachtoun.
Plusieurs mois avant la chute de Kaboul, les journalistes Sonia Ghezali et Jean-Baptiste Renaud ont réussi à obtenir un entretien avec Mohammed Nabi Omari, ancien détenu de Guantanamo libéré en 2014 et un des négociateurs talibans au Qatar à partir de 2019. Leur documentaire est diffusé dimanche soir sur M6.
Depuis leur retour au pouvoir, après la chute du régime soutenu par les Américains, les talibans se sont engagés dans une opération de communication, affirmant vouloir accorder une amnistie totale et respecter les droits des femmes et des minorités. Mais les témoignages recueillis au fil des jours montrent une tout autre réalité.
Le numéro d’urgence du ministère des affaires étrangères reçoit des centaines d’appels de réfugiés afghans cherchant à rapatrier leur famille. Les associations mettent en cause les procédures « interminables » auxquelles se heurtent ces réfugiés depuis des années. Deux référés ont été déposés ce 20 août au Conseil d’État.
Prix Pulitzer en 2012, le photographe afghan Massoud Hossaini a quitté Kaboul in extremis avant l’arrivée des talibans. Réfugié aux Pays-Bas, il lance un cri d’alarme à l’attention des dirigeants occidentaux en faveur de cette génération qui « a grandi avec Internet et la liberté ».
Alors que les États-Unis se retirent d’Afghanistan après une guerre de vingt ans qu’ils ont perdue, Mediapart revient sur les années 1980-2020 qui ont vu l’émergence du djihad global. C’est à Djaji, dans les montagnes de l’Hindou Kouch, qu’Oussama Ben Laden et Ayman al-Zawahiri créent en août 1988 Al-Qaïda.
Une réunion officielle présidée mardi par le secrétaire général du Parti communiste chinois, Xi Jinping, a réaffirmé la volonté de Pékin de lutter contre les inégalités et de répartir plus équitablement les richesses. Une décision qui s’explique autant par des raisons politiques qu’économiques.
Alibi des puissances étrangères depuis quarante ans, les femmes afghanes vont à nouveau s’affronter au rigorisme des talibans. Dans un pays où leurs droits prenaient déjà l’eau de toutes parts.