Le soir du 7 décembre, à l’issue d’une procédure de vote qui a tourné court, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol se maintient au pouvoir. Il avait décrété la loi martiale quatre jours plus tôt avant de reculer, sous la pression populaire et celle des députés. Depuis, chaque soir, des manifestations soutiennent une motion de destitution, déposée par l’opposition.
Le pays asiatique est une des plus grandes réussites économiques des cinquante dernières années. Mais il doit désormais faire face à de nombreux défis et risque, comme d’autres démocraties, de basculer dans une forme d’instabilité.
Dans la nuit du 3 au 4 décembre, le président conservateur Yoon Suk-yeol a déclaré la loi martiale à la stupeur générale. Six heures plus tard, il a dû reculer, sous la pression populaire et celle de l’opposition. Une motion de destitution a été déposée au Parlement.
Le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, est revenu mercredi 4 décembre au matin sur sa décision de proclamer la loi martiale après un vote du Parlement. Le chef d’État du pays asiatique pourrait finalement être destitué, sa manœuvre antidémocratique se retournant contre lui.
Le premier président srilankais de gauche a accepté les conditions du programme du FMI négocié par les gouvernements précédents. Malgré une large majorité parlementaire, il a renoncé à tout bras de fer avec les créanciers.
Au Japon, Kanita accueille, depuis 1965, des femmes qui souffrent de troubles de stress post-traumatiques sévères liés à des violences sexuelles. À deux heures de Tokyo, c’est dans cette communauté bâtie à flanc de colline qu’elles se reconstruisent lentement.
Pékin a dévoilé vendredi une deuxième étape, plutôt timide, de son plan pour réduire l’impact de la crise immobilière. Mais la Chine préfère désormais attendre les décisions de l’administration Trump qui entend la viser directement pour ajuster sa réponse et adapter son modèle économique.
Le parti au pouvoir au Japon a perdu sa majorité à la chambre basse du Parlement lors de législatives dimanche, pour la première fois depuis 2009. Le nouveau premier ministre, Shigeru Ishiba, nommé fin septembre, cherchait une nouvelle légitimité.
Depuis plusieurs semaines, dans l’ombre de l’élection américaine, le débat sur l’IVG est au cœur des élections législatives de l’État du Queensland, où les associations de défense du droit à l’avortement et les professionnels de santé s’inquiètent d’un potentiel retour en arrière.
La banque centrale chinoise a annoncé une série de mesures monétaires de grande ampleur pour soutenir le crédit, le secteur immobilier et les marchés financiers. Le signe d’une forme de panique de Pékin face à l’affaiblissement de la croissance et à l’épuisement de son modèle économique.
Le candidat de l’alliance de gauche, Anura Kumara Dissanayake, a été élu président de l’île d’Asie du Sud qui a été frappée par une crise économique violente en 2021-2022 et est depuis aux mains du FMI. L’austérité et le rejet d’un système sortant marqué par la corruption ont déterminé ce choix.
Inexorablement, l’archipel intérieur de Munroe sombre sous les marées et moussons plus intenses, et se vide de ses habitants. L’agonie de ce coin de paradis illustre la vulnérabilité d’un État côtier qui connaît ses premiers réfugiés climatiques.
Aujourd’hui, l’extrême gauche étudiante veut montrer qu’elle continue le combat, de Sanrizuka à Okinawa en passant par Fukushima. Mais marginalisé par son passé et ses convictions révolutionnaires, le mouvement navigue en eaux troubles. Et en solitaire.
Depuis près de soixante ans, des agriculteurs résistent à l’expropriation dans ce lieu devenu un des deux aéroports internationaux de Tokyo. La mobilisation de Sanrizuka, symbole de lutte contre l’autorité de l’État, ne s’est jamais éteinte et des étudiants ont continué, toutes ces années, de prêter main-forte aux paysans.
Pour comprendre d’où vient le ressentiment nourri à l’égard de l’extrême gauche et du Zengakuren, il faut remonter à la fin des années 1950. Le Japon n’est plus occupé par les États-Unis, mais que faire des bases militaires américaines ? La jeunesse veut les voir partir et se soulève. Le bras de fer avec l’État commence et va dégénérer.
Le Zengakuren, mouvement étudiant d’extrême gauche, milite contre la guerre, la figure impériale et la présence des bases militaires sur le sol japonais. Mais depuis les protestations meurtrières des années 1970, le groupe est honni par la société japonaise. Que représente-t-il aujourd’hui ? Qui sont les jeunes qui choisissent cet engagement politique malgré la profonde désapprobation sociale ? Enquête.