Réseaux sociaux, pression scolaire, néolibéralisme, monde qui brûle : les générations qui viennent ont des raisons de ne pas aller bien. Et quand elles s’engagent, elles sont regardées de haut ou avec crainte. Un « À l’air libre » spécial sur nos faillites face aux jeunes.
Coauteur de livre « Haro sur les jacobins », l’historien Côme Simien démonte les clichés qui en font des centralisateurs autoritaires, opposés à des « girondins » démocrates et régionalistes. Que reste-t-il de cet héritage révolutionnaire dans le débat public ? Explications.
Les réactionnaires ont fait de la défense de la liberté d’expression une arme politique de leur bataille culturelle. Un « grand détournement » qu’il faut savoir reconnaître pour mieux s’en prémunir, expliquent Thomas Hochmann et Anna Arzoumanov, invités d’« À l’air libre ».
Donald Trump et sa faction prédatrice renouvellent, aux dépens de territoires ciblés, ce que Lénine appela « le stade suprême du capitalisme » : l’impérialisme. Voici un colonialisme attaché à son seul tribut, cash, sans le moindre chichi « civilisateur ».
Secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard est engagée pour les droits humains depuis vingt-huit ans. Alors qu’elle en témoigne dans « Une enquêtrice à l’ONU », elle s’élève contre l’indifférence face au sort des Palestiniens à Gaza.
L’institut V-Dem documente le déclin des normes démocratiques à travers la planète, tous types de régimes confondus. Plusieurs tendances historiques convergent pour favoriser des épisodes d’« autocratisation », dangereux mais plus graduels que durant le siècle passé.
Le parti présidentiel a lancé une série de consultations avec des personnalités, dont beaucoup avaient accompagné la conquête du pouvoir d’Emmanuel Macron à partir de 2016. Promettant un « changement profond » de doctrine, il agit comme si rien ne s’était passé depuis.
Le « travail sur les idées » est devenu l’un des engagements les plus répandus des directions partisanes. Les multiples crises, et l’activisme de formations comme La France insoumise, incitent à des efforts en la matière. Mais des freins persistent.
C’est une archive que l’on dirait tirée d’un pamphlet antimilitariste, mais qui a été produite par l’armée française elle-même en 1957, au sujet d’un triple assassinat commis par l’un des siens. Elle montre les voies tortueuses que pouvait emprunter l’institution militaire pour sauver son « honneur ».
La nommer était interdit dans le langage officiel, mais la torture a bel et bien été ordonnée par le commandement militaire en Algérie, avec l’aval du pouvoir politique. Après son expérimentation à Alger en 1957, les généraux recommandent même de la généraliser.
Cinq ans après le grand confinement, nos sociétés et nos intimités n’ont sans doute pas encore pris la mesure du grand basculement entraîné par la pandémie. Tentative d’inventaire.
Déprogrammé de France 5 mais mis en ligne sur France Télévisions, le documentaire de Claire Billet s’appuie sur les travaux de Christophe Lafaye pour lever le voile sur un aspect tu de la guerre menée par la France en Algérie : l’utilisation d’armes chimiques létales.
La négation des crimes contre l’humanité qui ont accompagné la colonisation française fragilise notre démocratie en faisant le lit des idéologies racistes, suprémacistes et fascistes.
Estimant n’avoir pas « commis de faute » en rappelant sur RTL les massacres français en Algérie au XIXe siècle, Jean-Michel Aphatie a claqué la porte de la radio. Dans « À l’air libre », l’historien Alain Ruscio rappelle la litanie de massacres et de razzias qui ont émaillé cette « conquête ».
Donald Trump a désigné l’Afrique du Sud comme adversaire, en raison d’une supposée politique de discrimination envers les Blancs. Mais cette offensive dévoile aussi le lien idéologique fort entre l’extrême droite afrikaner et les technofascistes au pouvoir à Washington.
Comment l’art, la création, l’écriture, la chanson, la danse, etc., peuvent-ils nous aider à affronter la catastrophe en cours. Réponse revigorante avec une voix aussi singulière que remarquable, celle de l’autrice Lola Lafon.