Économiste marxiste réputé, Pierre Salama est mort le 9 août à 82 ans. Réactualisant toute pensée de l’économie politique, il laisse une somme de travaux sur l’évolution des pays émergents, les inégalités et la mondialisation, à partir de son champ de recherche privilégié : le continent sud-américain.
Réminiscence de la Révolution française de 1789, l’exceptionnel moment « Ah ! ça ira ! » de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris raconte la promesse d’égalité d’une France tissée du monde. Retour sur ce présent du passé à l’heure des périls.
Une dizaine de militants, auteurs et journalistes vivant – ou ayant vécu ces dernières années – dans des pays dirigés par l’extrême droite partagent leurs conseils pratiques pour y faire face et avertissent les Français : tout se joue maintenant.
Personnellement ciblé lors des huit années de gouvernement d’extrême droite dans son pays, le journaliste polonais Wojciech Cieśla retrace avec une précision clinique le lent démantèlement des contre-pouvoirs en Pologne, et livre quelques pistes pour y résister.
Légende de l’activisme non violent aux États-Unis, la militante Lisa Fithian a accepté de livrer à Mediapart ses conseils pour dépasser la « peur, le choc et la démobilisation » face à l’extrême droite. Son maître-mot : s’organiser.
Dans son roman qui sort mi-août, « Les Derniers Jours du Parti socialiste », l’écrivain Aurélien Bellanger dresse la fresque d’une nébuleuse qui a conquis jusqu’au sommet de l’État et constitué une passerelle des « élites » aux succès électoraux du Rassemblement national.
L’essayiste états-unien Adam Shatz publie dans Mediapart une « lettre à ses amis français de gauche » dans laquelle il liste, en partant de son expérience de l’administration Trump, cinq défis à venir pour continuer de tenir face aux assauts de l’extrême droite.
L’auteur italien Roberto Saviano, objet direct de la haine de Giorgia Meloni, confie à Mediapart ses réflexions sur la situation française. Et donne aux Français quelques conseils en partant de l’expérience italienne.
Comme dans les années 1920 et 1930, ce sont les droites apeurées par les conséquences de leurs propres échecs qui ouvrent la porte du pouvoir à l’extrême droite. L’ordre social et économique passe avant les leçons de l’histoire.
Au lendemain des résultats du premier tour des législatives, l'islamologue franco-marocain livre ses premières pensées et analyses à Mediapart. Celui qui œuvre pour le dialogue interconfessionnel depuis plusieurs décennies appelle à la construction d'un nouveau récit national « capable de rassembler et d'inspirer un sursaut ».
Cent ans après l’assassinat qui a marqué la bascule du pays dans le fascisme, l’extrême droite italienne a tenté de récupérer la figure du député italien victime de Mussolini pour la vider de tout sens antifasciste. Un symbole de ce fascisme qui continue.
Cette question, qui préoccupait déjà le philosophe antique Plutarque, Jacob Rogozinski, dans un essai remuant intitulé « Inhospitalité », fanal dans la tempête que nous traversons, s’efforce d’y répondre sur la base d’une « cosmopolitique » de la chair qui nous livre plusieurs clés pour démonter les verrous de nos portes.
M’hamed Oualdi revient sur les traites serviles en terre d’islam, souvent instrumentalisées pour relativiser l’esclavage pratiqué par les Européens. Il démonte les comparaisons hasardeuses, sans complaisance pour une histoire dont les traumatismes sont encore vivaces.
Plutôt le Rassemblement national que le Front populaire : telle est la musique sous-jacente de l’attaque calomnieuse d’Emmanuel Macron et de ses soutiens contre l’union des gauches et des écologistes, une union qualifiée d’indécente et accusée d’antisémitisme.
À bientôt cinquante ans de la mort de Franco, une exposition à Toulouse propose une « anatomie » de la dictature espagnole, l’une des plus longues d’Europe. Et plusieurs livres d’historiens plaident pour en écrire une histoire « transnationale », et la replacer dans un cadre plus vaste.
L’historien Victor Pereira et le sociologue Ugo Palheta reviennent sur les acteurs, les grandes phases et les potentialités de la séquence révolutionnaire qui a suivi la chute de la dictature au Portugal en 1974. Sa conclusion, l’avènement d’une démocratie libérale bon teint, n’était pas écrite.