J'ai rejoint Mediapart en juin 2013. Journaliste à Courrier International à sa création (responsable Russie). Puis, presque 8 ans à Moscou pour l'Evénement du Jeudi, Marianne, puis Le Monde. En Suisse depuis 2001. Journaliste à l'Hebdo, puis correspondance du Monde
Deux ouvrages :
- Des mots pour comprendre la Russie (avec Nathalie Amargier), Plume, 1994.
- La justice, les affaires, la corruption : Entretiens avec Bernard Bertossa, Fayard, 2009
Les publications et les enquêtes se succèdent sur les dessous du marché de l'immobilier à Londres, refuge des criminels du monde entier. Un reportage de Channel 4, filmé en caméra cachée, a récemment créé la stupeur, montrant comment des agents immobiliers sont prêts à déployer le tapis rouge devant un fonctionnaire russe ultra-corrompu. Les autorités disent vouloir agir.
Malgré l'instauration en février d'un cessez-le-feu, les tirs d'artillerie visant des zones d'habitation sont quasiment quotidiens dans l'est de l'Ukraine. La mission spéciale d'observation de l'OSCE dénonce l'implication des deux parties. Ses 513 observateurs continuent à mener un précieux travail de terrain, sans être à l'abri des erreurs et des manipulations, comme en témoigne un récent incident.
Refusant d'être inscrit sur la liste infamante des « agents de l’étranger » où figurent déjà 80 ONG, le Comité contre la torture a annoncé sa dissolution. Il espère renaître sous une autre forme et poursuivre son travail en Tchétchénie, alors que le Kremlin renforce sa pression, ciblant désormais les organisations non gouvernementales étrangères sur la base d'une « stop liste patriotique ».
À Genève, les ennuis judiciaires de Michel Tomi, le « parrain des parrains », ne passent pas inaperçus. Le géant du négoce pétrolier Gunvor avait fait appel aux connexions du sulfureux Corse et de son fils Jean-Baptiste auprès du président gabonais. Les langues se délient, alors que la société s’est déjà brûlé les doigts dans plusieurs affaires en Afrique.
La machine de guerre de Dmitri Rybolovlev contre son ancien marchand d'art et sa présumée complice fonctionne à plein régime. Épaulé par son avocate, le président de l'AS Monaco a versé au dossier des écoutes sauvages et dispose de puissants relais au sein de la justice.
Ils sont trois auteurs à succès en Russie, traduits dans le monde entier. À l'occasion du salon du livre de Genève, où la Russie était l'hôte d'honneur, Mediapart a rencontré Zakhar Prilepine, Andreï Guelassimov et Roman Sentchine. Ils livrent leurs réflexions sur la littérature, la politique, la censure et la guerre en Ukraine.
La plateforme Kazaword met en ligne le contenu des messageries piratées de hauts responsables kazakhs. On y découvre comment le régime de Noursoultan Nazarbaïev, réélu dimanche avec 97,7% des voix, s’active pour s'attirer le soutien de personnalités en France. Parmi elles : l’économiste Jacques Attali, le banquier Jean Lemierre, l’écrivain Marek Halter, l'acteur Gérard Depardieu, mais aussi des communicants, des diplomates et des journalistes.
Des faux en écriture auraient été rédigés par la filiale monégasque de HSBC, permettant au Russe d'ouvrir une procédure contre son marchand d'art à Monaco. Dix jours avant de lancer son offensive, le Russe avait rencontré à Gstaad l'ancien N°1 d'HSBC Monaco et le ministre de la justice de la Principauté.
Dmitri Rybolovlev, patron du club de foot AS Monaco, accuse Yves Bouvier, une sommité sur le marché de l'art, de l'avoir escroqué en empochant des millions. Derrière cette affaire se profilent les pratiques obscures du milliardaire russe entre Genève, Monaco et Chypre. Mediapart a pu longuement rencontrer Yves Bouvier.
Des milliers de documents ont été piratés par les hackers d'«Anonymous International» auprès d'un responsable de l'administration présidentielle russe. Il y est question de la manière dont Marine Le Pen doit être « remerciée » en échange de son soutien sur la Crimée, en mars 2014. Dans les mois qui suivent, la présidente du FN et son père ont obtenu des prêts russes à hauteur de 11 millions d'euros pour leur activité politique.
Voilà plusieurs mois que le conflit couvait. Au terme d'une semaine rocambolesque qui a vu les sièges des entreprises gazières UkrNafta et UkrTransNafta investis par des hommes en armes, le milliardaire Igor Kolomoïski a dû renoncer, mercredi 25 mars, à son poste de gouverneur de la région de Dnipropetrovsk.
Les annonces de saccages de sites archéologiques en Irak par l’État islamique (EI) se multiplient. Pour l'archéologue suisse Marc-André Haldimann, qui fait partie d’un groupe d’experts mis en place par l’Unesco sur la Syrie, EI nous tend aussi « un miroir sur notre conception dévoyée de l'objet archéologique », devenu une valeur refuge pour les grandes fortunes. Il revient sur les pillages et les trafics, devenus « systématiques » depuis quelques années.
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Mercredi 19 octobre, le ministre de la Culture était à Paris, pour inaugurer le centre culturel orthodoxe. En Russie, Vladimir Medinski est empêtré dans un scandale. Trois historiens ont demandé qu’on lui retire son grade de docteur en histoire, pointant ses travaux universitaires : un mélange aberrant de propagande et de contre vérités.
Mon reportage à Krasnoïarsk, en Sibérie, s’annonçait sous les meilleurs auspices. Mais c’est une immersion au pays de la bureaucratie russe qui s’est imposée, avec à la clé une dénonciation, une filature, cinq heures passées au poste et une amende pour « travail illégal ». Mon crime : être entrée en Russie avec un visa de journaliste, mais avoir oublié qu'il fallait aussi une « accréditation ».
"Nous sommes totalement épuisés et finalement nous n’arrivons à rien faire sérieusement. C’est un planning de folie. Jeudi prochain, il y a une session spéciale sur le droit à l’alimentation, puis la session plénière redémarre début juin." Confidence d’un diplomate occidental venant de sortir du Palais des Nations, à Genève, lundi 19 mai, vers 18 heures.
On se souvient de la disparition brutale, en mars 2005, d’Edouard Stern, l’étoile des milieux financiers français, retrouvé mort dans son appartement genevois, en combinaison de latex, encagoulé, quatre balles dans le corps.