Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Après la publication d’une représentation antisémite de l’animateur, LFI rechigne à s’exprimer sur les responsabilités internes de cette campagne. La députée Sophia Chikirou, qui supervise la communication du mouvement, renvoie la patate chaude au coordinateur national, Manuel Bompard, qui ne répond pas.
Lorsqu’il présidait le département des Pyrénées-Atlantiques, le premier ministre a accordé, au bas mot, 1 million de francs de subventions à l’établissement privé à la fin des années 1990. Notre-Dame-de-Bétharram faisait pourtant déjà face à des affaires de violences, dont l’élu était parfaitement informé.
Tandis que la députée mise sur une décision du Conseil constitutionnel pour limiter la peine d’inéligibilité qui la menace, le nouveau président de l’institution – désigné grâce au RN – assume la rhétorique de l’extrême droite contre le « gouvernement des juges ».
L’ancien élève qui a eu le tympan perforé alors qu’il avait 14 ans s’exprime pour la première fois. Il souhaite « faire péter la prescription » et dénonce l’attitude de tous les responsables qui ont « couvert » cet établissement et ses méthodes.
Tandis que la mobilisation à Bétharram a poussé la congrégation à reconnaître sa « responsabilité » dans les « souffrances » des victimes, des voix s’élèvent pour mettre en cause d’autres établissements catholiques. Dans le Sud-Ouest d’abord, puis ailleurs en France.
Alors que la justice enquête toujours sur la dette abyssale laissée par la structure organisatrice de l’ex-Grand Prix de France que présidait Christian Estrosi, une énième curieuse dépense vient d’être exhumée. À l’été 2022, un contrat à 550 000 dollars a été passé pour étudier un projet de circuit à Nice. Même le conseil d’administration n’était pas informé.
En parallèle de l’enquête judiciaire, seize victimes de violences sexuelles commises par des religieux de l’établissement catholique ont été indemnisées, pour des faits prescrits. Des discussions sont en cours autour de la reconnaissance des violences physiques, des actes commis par des laïcs et de la publicité du processus.
Mediapart a retrouvé la trace d’une douzaine de signalements et de plaintes ignorés ou classés entre 1993 et 2013. Certaines de ces alertes visent des responsables aujourd’hui mis en cause par la justice. Il n’y a toujours aucune inspection administrative diligentée.
En 1998, une première enquête pour des viols dans l’institution religieuse a capoté après la libération de l’ancien directeur. Le gendarme chargé des investigations à l’époque, qui a témoigné d’une possible intervention de François Bayrou dans l’affaire, fait part dans un entretien de Mediapart de sa volonté que toute la lumière soit faite sur cette affaire.
Pour se défendre, François Bayrou, imité par la ministre de l’éducation nationale Élisabeth Borne, choisit d’attaquer l’ex-enseignante de l’établissement catholique Françoise Gullung. Il y a trente ans, cette collègue d’Élisabeth Bayrou dénonçait les mêmes faits et était dénigrée de la même manière.
Professeure à Notre-Dame-de-Bétharram dans les années 1990, Françoise Gullung a été longtemps stigmatisée pour avoir osé dénoncer les violences dans l’établissement. Dans un entretien vidéo à Mediapart, elle raconte avoir alerté à plusieurs reprises François Bayrou, mais aussi avoir été témoin de maltraitances avec l’épouse du ministre, qui enseignait le catéchisme et n’a pas voulu intervenir.
Selon les informations de Mediapart, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques a été alertée dès 1993 d’un grave cas de violence physique : un surveillant a perforé le tympan d’un élève. François Bayrou, alors ministre de l’éducation et président du département, n’avait pas réagi.
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Depuis deux ans et demi, la commission de contrôle de l’élection présidentielle refuse de transmettre les documents relatifs à la censure d’articles de Mediapart en 2022. Après une longue bataille administrative, le Conseil d’État vient de nous donner raison dans un arrêt à la portée importante pour la liberté d’information.
L’agence nationale refusait de communiquer à Mediapart les contrats liés aux commandes de masques pendant la crise de sanitaire en se retranchant derrière le « secret des affaires ». La CADA vient de lui donner tort.
Lucio Urtubia est décédé le 18 juillet à Paris à l’âge de 89 ans. Après avoir fui le franquisme, ce militant libertaire, maçon le jour, a consacré ses nuits et week-end à confectionner des faux papiers et documents bancaires pour aider les peuples opprimés.
L’annonce du procès à venir du maire de Tarbes n’a pas été relayée par la presse locale. Un choix que le chef de La Nouvelle République des Pyrénées a justifié en indiquant que l’information, révélée par Mediapart, était fausse. Il a menti. Quand nous l’avons appelé, le journaliste, dont la fille est numéro 2 sur la liste du maire sortant, a avoué qu’il n’avait même pas lu notre article.
L'Institut supérieur de commerce international de Dunkerque - Côte d’Opale et le site « Paradis fiscaux et judiciaires » organisent le 21 mars un colloque sur les paradis fiscaux à l'Assemblée nationale.