La première réunion du groupe de contact rassemblant une quarantaine de pays s'est tenue cet après-midi à Londres pour préparer l'après-Kadhafi alors que les rebelles auraient perdu la ville de Ben Jawad. En Syrie, le président a accepté la démission de son gouvernement.
L'Otan prend en charge le commandement de toutes les opérations militaires. La Turquie a proposé sa médiation entre le régime libyen et les insurgés. Les rebelles veulent poursuivre leur avancée mais peinent à reprendre Syrte, ville natale de Mouammar Kadhafi, tenue par ses forces.
Un avion français a détruit une batterie d'artillerie de l'armée libyenne dans la nuit de jeudi à vendredi près d'Ajdabiya, tandis que l'Alliance atlantique prend le relais de la coalition. Des milliers de manifestants continuent de défiler à Deraa en Syrie, où l'International crisis groupe craint une escalade de la répression. Le président du Yémen se dit prêt à transférer le pouvoir à quelqu'un de «sûr».
Nicolas Sarkozy a dû reculer: l'Otan prendra en charge l'essentiel des opérations militaires en Libye. Le conseil européen devrait se pencher vendredi sur l'«après-Kadhafi» et la sortie de conflit. En Syrie, le régime lâche du lest après les combats de Deraa qui auraient fait cent morts. Les manifestations continuent de secouer le Yémen.
La résolution 1973 adoptée par la coalition internationale pour «protéger les populations et les zones civiles menacées d’attaques» en Libye en utilisant «toutes les mesures nécessaires» laisse nombre d'ambiguïtés. D'abord réticente pour intervenir en Libye, la France a changé de position pour s'engager pleinement. Une opération de «communication politique», dixit un chercheur, pour qui de nombreuses questions restent en suspens.
Les frappes aériennes pourraient intervenir dans les prochaines heures. La France participera à l'opération. Mouammar Kadhafi annonce qu'il va gagner grâce au soutien du peuple libyen. Au Yémen et à Bahreïn, la répression se poursuit.
Alors que les forces de Kadhafi attaquent Misrata, une offensive contre Benghazi se prépare. Saïf Al-Islam Kadhafi affirme que dans «48 heures, tout sera fini». Selon lui, la Libye a financé la campagne électorale de Nicolas Sarkozy. A Bahreïn, l'assaut des forces de sécurité a fait au moins cinq morts.
Alors que les combats se poursuivent à Ajdabiya, la ville de Brega serait entre les mains du régime. Mouammar Kadhafi considère que les insurgés n'ont plus que «deux possibilités: se rendre ou fuir». Le roi de Bahreïn décrète l'Etat d'urgence pour trois mois.
Les villes de Zouara et d'Ajdabiya sont sous le feu des forces de Kadhafi. Les ministres des affaires étrangères du G8 se sont réunis lundi soir. Par ailleurs, plus d'un millier de soldats saoudiens sont arrivés à Bahreïn.
Les forces de Kadhafi sont déterminées à reconquérir les villes aux mains des insurgés. Ras Lanouf, Al-Ouqaïla et Brega ont été bombardées. L'Union européenne se réunit sur la Libye et débat de frappes aériennes. Des manifestations secouent le Yémen, l'Irak, le Bahreïn, la Jordanie, le Koweït.
En riposte à la reconnaissance officielle française du Conseil national libyen, Kadhafi affirme qu'il révélera un «grave secret» qui pourrait entraîner la chute de Sarkozy. L'UE et l'Otan discutent d'une zone d'exclusion aérienne, alors que Paris soutient des «frappes aériennes ciblées».
Les forces libyennes poursuivent leurs assauts. Mouammar Kadhafi dénonce le «colonialisme» des Occidentaux et menace de s'allier à Ben Laden. Alors que le Conseil national de transition semble en faveur d'une zone d'exclusion aérienne, la communauté internationale hésite. Des émissaires de Kadhafi vont s'entretenir à Bruxelles avec les membres de l'UE et l'Otan.