Ras Lanouf subit un pilonnage intensif. Le conseil national des insurgés refuse toute négociation avec le régime libyen, mais ce dernier dément avoir fait pareille offre. La communauté internationale semble pencher pour une zone d'exclusion aérienne en Libye. Des manifestations secouent le Yémen, l'Iran, et le Koweït jusqu'à présent épargné.
Alors que Ras Lanouf a été visée par des raids aériens, les forces de Kadhafi ont repris le contrôle de Ben Jawad. D'autres affrontements ont fait au moins 21 morts à Misrata. L'Otan discute des options militaires envisageables. Les manifestations se sont poursuivies à Bahreïn, au Yémen, en Irak...
Nouvelle journée de violences vendredi à Zaouia et Ras Lanouf. Les journalistes interdits de couvrir la manifestation à Tripoli. Interpol se mobilise pour faciliter l'enquête de la Cour pénale internationale.
Le procureur de la Cour internationale pénale, Luis Moreno-Ocampo, affirme qu'une quinzaine de personnes seront poursuivies. Trois fils de Kadhafi sont concernés. Sur le terrain, les villes de Brega et d'Ajdabiya ont de nouveau été bombardées ce matin.
Lors d'une cérémonie publique à Tripoli, marquant le 34e anniversaire de l'établissement du «pouvoir des masses», Mouammar Kadhafi s'est exprimé à la télévision d'Etat. Il accuse une nouvelle fois Al-Qaïda et affirme que son peuple est libre et qu'il est prêt à le défendre en cas d'attaque étrangère.
La pression de la communauté internationale s'accentue. Les forces armées et milices de Kadhafi gardent la mainmise sur Tripoli et sa région. Le HCR parle de crise humanitaire à la frontière tuniso-libyenne. Les manifestations se poursuivent à Oman, au Yémen, à Bahreïn et en Iran.
Les contestataires s'organisent pour sécuriser leurs positions et faire partir Kadhafi. Un conseil national indépendant a été créé à Benghazi. La communauté internationale continue de discuter de la situation. Ban Ki-moon estime qu'il y aurait environ un millier de morts depuis le début de la répression. Des heurts signalés à Oman, nouvelles manifestations à Bahreïn.
La communauté internationale se prépare à agir contre la Libye. Si l'option d'une intervention militaire n'a pas encore été retenue, des sanctions sont déjà programmées. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir à New York aujourd'hui.
Dans un discours télévisé, Kadhafi a promis la foudre et «la peine de mort» aux manifestants qui contrôlent plusieurs villes du pays. Pas question de se retirer pour le dictateur: la répression du pouvoir aurait fait plus de 200 morts.
Le renoncement de la diplomatie française à toute ambition en matière de droits de l’homme sous l’ancien régime tunisien, pour privilégier la coopération sécuritaire et l’illusion de l’Union pour la Méditerranée, est désormais documenté par une nouvelle série de câbles diplomatiques, rendus publics ce vendredi par Mediapart, partenaire de WikiLeaks.
En Libye, la répression aurait fait 84 morts; à Bahreïn, l'opposition rejette l'offre de dialogue et demande le retrait de l'armée; au Yémen, un étudiant est mort et cinq autres blessés dans des affrontements avec les partisans du régime de Sanaa.
En Libye, ce «jour de la colère» a été suivi par des milliers de manifestants à Benghazi, à Al Bayda, ou à Zenten, où des affrontements avec les forces de sécurité ont fait au moins 19 morts. Tripoli est restée occupée par les pro-Kadhafi. Au Yémen, des milliers de manifestants ont défilé pour un septième jour consécutif. A l'université de Sanaa, les affrontements ont fait environ 40 blessés. A Bahreïn, les manifestations se sont poursuivies alors que les autorités ont violemment fait évacuer la place de la Perle à Manama, la veille.