Clément Pouré est journaliste indépendant et membre du collectif Hors cadre. Son travail s'intéresse aux questions de numérique et de discriminations. Ses enquêtes sur la surveillance, en binôme avec Clément Le Foll, sont régulièrement publiées dans les colonnes de Mediapart.
À la tête de 33 salles d’escalade en France, la société est en forte expansion. Au prix d’une recherche permanente d’économies, de conditions de travail difficiles pour les salariés, suscitant des interrogations sur la sécurité des travailleurs et des clients.
La start-up française commercialise une solution de vidéosurveillance algorithmique de détection des vols dans les commerces. Depuis plus d’un an, elle contestait une décision de la Cnil, le gendarme du numérique, qui juge cette technologie illicite. Peu avant l’audience, Veesion a décidé d’abandonner la procédure.
L’entreprise française, dont le succès repose sur un logiciel de détection des vols dans les commerces de proximité, vient de réaliser une levée de fonds de 38 millions d’euros. Pourtant, une décision du gendarme des libertés numériques estime que la technologie utilisée est non conforme aux règles européennes.
Depuis plusieurs mois, les licenciements se multiplient dans les salles tandis que se développe le recours à l’intérim. Avec de moins en moins de managers et des entraîneurs indépendants qui sous-louent leurs créneaux, la pression s’accentue à tous les niveaux du groupe.
Effectifs réduits à une seule personne, conditions de travail difficiles, horaires décalés et sans pause… Dans les salles du leader du fitness, la réduction des coûts touche avant tout les agents d’accueil, qui forment l’écrasante majorité des employés de l’entreprise.
En dix ans, l’entreprise au sac à dos orange est devenue leader européenne des salles de sport, avec une stratégie économique agressive, qui reprend les grands principes de baisse de prix et de réduction des coûts, déjà éprouvés dans le transport aérien. Et qui transforme en profondeur le marché.
Le 20 juillet, les 178 salariés américains de l’entreprise derrière la célèbre application de dating gay annonçaient former un syndicat. Début septembre, 82 d’entre eux étaient amenés à quitter l’entreprise. Grindr évoque une réorganisation de son mode de travail, mais les personnes concernées dénoncent une purge antisyndicale.
Consultations illégales, transmission d’informations confidentielles, voire corruption : les fichiers de police, dont le contenu est sensible et l’usage encadré, attirent les convoitises. Mediapart a recensé les affaires rendues publiques ces dix dernières années.
Après une mobilisation de plusieurs mois, stewards et hôtesses de l’air du géant du low cost aérien ont enfin contraint leur employeur à les payer au Smic. Mais les conditions de travail au sein de l’entreprise irlandaise restent particulièrement difficiles.
Avec 15 000 caméras de reconnaissance faciale et des techniques algorithmiques de pointe, l’événement sportif s’accompagne d’un déploiement inédit de technologies de surveillance. Et s’inscrit dans la longue histoire des événements sportifs prétextes au contrôle sécuritaire des populations.
Les dangers de l’émigration vers l’Europe vont croissant, déplore Mark Akkerman, qui étudie la militarisation des frontières du continent depuis 2016. Un mouvement largement poussé par le lobby de l’industrie de l’armement et de la sécurité.
Airbus, Thales, Atos, Idemia : plusieurs industriels français usent de leur influence auprès de l’Union européenne pour vendre leurs systèmes de sécurité aux frontières. Le nouvel eldorado : les technologies biométriques.