Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Membre du pôle politique jusqu’en 2025, je suis désormais responsable du pôle international de la rédaction.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le politiste Samuel Hayat reproche à Emmanuel Macron d’attenter à l’impartialité de sa fonction, dans un moment de crise où il devrait « se mettre au service des institutions, et non les mettre à son service ».
Affranchi de La France insoumise, le député François Ruffin fait sa rentrée dans la Somme samedi. Encore isolé, l’ambitieux élu tente de consolider un courant politique balbutiant, attaché à la France industrielle rurale.
En Allemagne, en Belgique ou en Espagne, la formation d’une coalition prend de longs mois de tractations. Mais dans ces pays, des règles institutionnelles précises, associées à des coutumes politiques, ont jusqu’à présent permis d’éviter les blocages.
Trois des quatre composantes du Nouveau Front populaire tenaient leurs universités d’été ce week-end. Si des différences de forme et de fond se sont exprimées, la bataille pour Matignon et l’épée de Damoclès de l’extrême droite incitent à maintenir une stratégie commune.
À Montpellier, les communistes ont débattu de l’articulation entre les luttes antiracistes et celle contre l’extrême droite. Un travail est relancé pour dépasser des polarités vivaces. Les Écologistes aussi cherchent à mieux intégrer ces combats à leur logiciel.
Autour de Lucie Castets, une équipe de proches et les partis du NFP s’organisent pour pousser sa nomination comme première ministre. Même si Emmanuel Macron y consentait, les défis structurels d’un gouvernement minoritaire de gauche restent entiers.
Le chercheur Thomas Posado revient sur l’écart entre les débuts du chavisme et la « répression sélective » exercée aujourd’hui par le régime de Maduro sur les oppositions et les mouvements sociaux. Celui-ci vient d’être réélu après un scrutin au résultat contesté.
Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on convoque carrément l’opposition entre Guesde et Jaurès pour se convaincre de la possibilité de séduire le PS. L’argument, caricatural, ne fait pas le poids face à toutes les raisons, pour les socialistes, de ne pas jouer aux supplétifs du macronisme.
Des sénateurs écologistes à Jean-Luc Mélenchon, plusieurs responsables de gauche ont mis sur la table des propositions concrètes pour changer le mode de scrutin qui attribue le pouvoir de gouverner la France. Il est temps que le débat s’engage à ce sujet.
Face à la nouvelle Assemblée élue, la classe politique semble comme une poule devant un couteau. Est-elle seule en faute, coupable de ses divisions et de sa médiocrité ? Ou la situation est-elle en elle-même inextricable ?
Spécialiste de droit constitutionnel, Jean-Marie Denquin analyse l’élection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale, et les défis pour la gauche à l’intérieur d’un « nouveau système » favorisant la concentration du pouvoir au centre.
À travers la voix du roi Charles III, le cabinet de Keir Starmer vient d’annoncer les principaux points de son action législative. Réelles, les différences avec les conservateurs n’empêchent pas de gros doutes sur la portée des changements à attendre, sur fond de scepticisme citoyen.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
À une semaine de la chute annoncée de François Bayrou, je partage ce texte donné au printemps à la revue belge « Politique ». Il tente de cerner dans quelle phase historique de notre régime politique s’inscrit cette nouvelle péripétie, dernier signe en date d’un macronisme aux abois et d’une classe politique désorientée.
Les responsables de gauche gagneraient à lire l’enquête sociologique de Félicien Faury, pour éviter trop de raccourcis sur le vote en faveur du Rassemblement national.
L’anthropologue est décédé le 25 mars. Il y a une dizaine d’années, il avait publié « Penser à droite », une tentative d’identifier les invariants des courants qui œuvrent à la reproduction de l’ordre établi.
Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.