Journaliste. Diplômée de l'Institut pratique du journalisme (IPJ Paris-Dauphine), j'ai travaillé au Bondy blog et au Monde, entre autres. J'ai aussi écrit un livre, "Des voix derrière le voile" (Premier parallèle, 2015). J'ai rejoint Mediapart en 2015 pour traiter des questions d'éducation. Désormais je m'occupe des questions liées à la pauvreté. Vous pouvez m'écrire à faiza.zerouala@mediapart.fr
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
En Bourgogne, celles et ceux qui touchent l’allocation sont suivis de près par le département, épaulé en partie par un cabinet de consulting, et dénoncent parfois un traitement rude. La réforme du RSA annoncée par le gouvernement fait craindre une nouvelle dégradation de leur accompagnement.
Pour le sociologue Vincent-Arnaud Chappe, spécialiste des discriminations dans le monde du travail, les moments de crise, comme la mort de Nahel, favorisent l’expression de propos racistes, y compris dans des espaces « sanctuarisés » comme les entreprises.
Dans les entreprises, ces derniers jours, une parole raciste s’est libérée. Pour les travailleurs qui ont répondu à l’appel à témoignages de Mediapart, c’est « un enfer » difficile à vivre et une prise de conscience parfois douloureuse des opinions des collègues.
La municipalité de Seine-Saint-Denis a décidé de priver ses habitants de la plage urbaine qui devait ouvrir ses portes le 15 juillet. Objectif : sanctionner les enfants et les familles des quartiers défavorisés après les dégradations commises en réaction à la mort de Nahel.
Après la révolte des quartiers, le chef de l’État a souhaité déléguer aux élus locaux l’attribution des logements sociaux. Un demi-tour sur le chemin de la mixité sociale : depuis des années, de nombreux maires se servent du levier locatif comme d’un instrument de clientélisme et de maintien de l’entre-soi.
Des élus parisiens ont adressé un courrier au ministre du logement afin de lui demander de prendre en charge des familles et enfants sans logis. Dans le même temps, environ six mille personnes dans toute la France doivent dormir dans la rue chaque jour faute de places en hébergement d’urgence, a alerté un collectif d’associations.
Depuis la mort de Nahel, 17 ans, le 27 juin d’un tir policier, des mères de quartiers populaires partagent leur hantise de perdre leurs enfants dans les mêmes circonstances. À Corbeil-Essonnes, aux Tarterêts, plusieurs mères, notamment celles du collectif les Gilets roses, racontent comment elles préparent leurs enfants à faire face aux contrôles policiers, dès le plus jeune âge.
Le sociologue Michel Kokoreff, professeur des universités à Paris VIII, spécialiste des quartiers populaires et de leurs relations avec la police, analyse les révoltes consécutives à la mort de Nahel. Pour lui, rien ne s’est vraiment amélioré entre 2005 et aujourd’hui.
Six élus de la Nupes vont déposer une proposition de loi pour une politique publique des vacances, alors que 40 % des Français ne pourront pas partir cet été. Au menu : billets de train à prix réduits ou billets d’avion à prix plafonnés pour les Ultramarins.
Dans les quartiers populaires, les « discounters » halals comme Hmarket ou Hal’Discount, qui vendent des produits alimentaires à prix cassés, font le plein. Pour les consommateurs touchés par l’inflation, l’aubaine est réelle.
Sous prétexte de lutter contre la fraude aux prestations sociales, le gouvernement étend l’obligation de séjour sur le sol français à neuf mois par an, au lieu de six, pour bénéficier de l’allocation de solidarité aux personnes âgées à partir de la rentrée. Une mesure « humiliante et dégradante », selon les associations.
Le gouvernement vient de déclarer la guerre à la fraude aux prestations sociales, à travers un plan qui prévoit entre autres un contrôle renforcé des bénéficiaires, intensifiant davantage les préjugés à l’égard des plus pauvres. Le sociologue et politiste Vincent Dubois, spécialiste de la protection sociale, considère que l’État, au lieu de lutter contre la fraude fiscale, va exercer une contrainte encore plus forte sur les plus fragiles.
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Raconter son parcours quand on est transclasse, soit. Mais autant ne pas piétiner la sociologie au passage. Se livrer dans ces récits de vie sans rappeler le poids des déterminismes sociaux, politiser la question et interroger l’incapacité de notre système scolaire à être autre chose qu’une machine à reproduire les inégalités, cela n'a pas vraiment de sens.
Marine Le Pen n'a jamais été aussi proche des portes du pouvoir. Cet entre-deux-tours met nos nerfs à rudes épreuves et nous place dans un dilemme inconfortable. Mais l'urgence de lui barrer la route prime.
Hier soir, en sortant d'un restaurant, un ami me propose de me déposer en voiture pour continuer à discuter. Nous sommes quatre. Un écrivain, une actrice, un comédien et moi, journaliste. Nous sommes quatre Arabes. Je ne sais pas pourquoi je le précise mais peut-être que cette donnée a de l’importance pour la suite de l’histoire. Récit d'un contrôle policier ordinaire... pour des Arabes !
C’est une mesure symbolique. L’extension de la déchéance de nationalité pour les bi-nationaux nés français, concept inflammable au possible, figure bien dans le projet de loi constitutionnelle de « protection de la Nation ». Mais, rassurons-nous, il ne s’agit que d’une mesure « symbolique » selon le terme employé par Manuel Valls.