Né en 1959. Journaliste à VSD, à Libération (1986-1994) puis au Monde (1995-2006), où il est rédacteur en chef du service international. Directeur-adjoint de la rédaction de Marianne en 2007, il est l’un des fondateurs de Mediapart en 2008.
Boris Akounine est l'un des écrivains les plus populaires en Russie. Depuis décembre, il est en première ligne dans le mouvement de contestation du régime de Vladimir Poutine. Dans cet entretien exclusif, il décrit le changement en profondeur de la société russe, et assure que le régime est désormais condamné.
La dégradation de la note de la France vient détruire le “storytelling” déployé depuis deux semaines par le président. En annonçant sur à peu près tout et n'importe quoi, mesures, réformes et projets de loi, le candidat Sarkozy pensait faire oublier l'essentiel : la crise et ses échecs répétés, au niveau national et européen.
Les autorités rwandaises se félicitent du rapport d’expertise sur l’attentat du 6 avril 1994, acte déclencheur du génocide. Ce rapport remis au juge Trévidic met à bas la thèse construite par le juge Bruguière et éteint quinze années de polémiques nauséabondes. En désignant comme probables auteurs les ultras du régime hutu, il concorde avec les analyses faites de longue date, mais ignorées en France, par les services de renseignements de plusieurs pays.
Il n'y a pas que le «Casse-toi pauv' con» du Salon de l'agriculture. Les colères, coups de sang et manœuvres vengeresses du président de la République ont fortement contribué à alimenter les crises européennes. D'une relation électrique avec Angela Merkel au mépris réaffirmé d'institutions comme la Commission ou le Parlement, la politique européenne de la France s'est distinguée par sa fureur destructrice.
Quelques jours ont suffi pour montrer que le fameux accord européen du 9 décembre, imposé par Merkel et Sarkozy, n'est qu'une dangereuse supercherie. De nouveau traité européen, il n'y aura sans doute pas. Mais l'essentiel pour les deux dirigeants est moins de sauver l'Europe que de lancer leur campagne électorale respective. L'Europe pour de petites stratégies électoralistes: décryptage en quatre points.
Officiellement, c'est non : le Kremlin ne cédera rien malgré la force inédite des mouvements de protestation qui, depuis une semaine, réveillent la Russie contre la parti de Poutine et la fraude électorale. Pourtant l'alerte est sérieuse : un oligarque annonce ce lundi sa candidature à la présidentielle, un ancien ministre limogé devient ouvertement critique. Et si les élites décidaient d'un changement de régime ?
Dans la guerre de communication engagée pour sauver DSK, voilà maintenant les images. C'est un montage de ce qu'ont enregistré les caméras de surveillance de l'hôtel Sofitel, le 14 mai. Il est censé jeter le trouble, ou alimenter le scénario du complot, ou encore disculper carrément l'ancien patron du FMI. Problème : on peut faire dire tout et son contraire à ces séquences confuses.
Il y aurait donc une démocratie en Russie! La preuve, le parti Russie Unie de Vladimir Poutine perd 15% des voix. Mais ces élections, marquées par des fraudes massives, viennent confirmer l'essentiel: la confiscation du pays par une bureaucratie affairiste et corrompue.
Les établissements financiers ont remplacé les électeurs ; les bourses ont remplacé les partis ; les banquiers et les technocrates ont remplacé les chefs d'Etat et de gouvernement. Depuis une semaine, nos démocraties s'effacent devant les coups d'Etat des marchés. Alors que sauver l'Europe veut dire revenir devant les citoyens.
Berlusconi a démenti lundi toutes les rumeurs de démission qui ont pourtant fait le bonheur de la bourse de Milan... Mais l'insubmersible président du conseil, passé au travers de tous les scandales, pourrait cette fois être congédié par les marchés et ses partenaires européens.
La réunion des dirigeants du G-20 à Cannes devait relancer la régulation financière, après la crise de 2008. Elle n'a été que le spectacle d'une zone euro débordée par la crise financière et politique. Seule décision prise dans l'urgence: la mise sous tutelle de l'Italie par le FMI. Pour le reste, rien n'a avancé.
Le G20 devait offrir à Cannes une triomphale montée des marches à Nicolas Sarkozy. Il menace de n'être qu'une réunion de rafistolage. En cause les obstinations et aveuglements répétés d'un directoire franco-allemand ayant écrasé l'Europe et d'un premier ministre grec dépassé.
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Félicitations !, vous êtes en charge de la sécurité alimentaire au sein de Globalia, géant de l'agro-business. Seulement voilà, le géant se révèle ogre et vous allez devenir lanceuse d'alerte pour éviter un drame sanitaire. C'est le thème de Rubicon, un jeu vidéo « à enjeux » ou « à impact » lancé par La Belle Games, Midnight House Mood et Mediapart. Un jeu né d'une collaboration inédite entre journalistes, développeurs et game designers.
Publié en 1932 à Berlin, brûlé par les nazis un an plus tard, « L’Empereur partit, les généraux restèrent » est enfin traduit en français. C’est un superbe récit de l’effondrement de l’Empire allemand et de la naissance de la République, le 9 novembre 1918. Auteur aujourd’hui oublié, Plievier documente la compromission fatale de la social-démocratie avec le militarisme prussien.
Alors que violences et crise politique menacent d'engloutir Haïti, l'écrivain Lyonel Trouillot dénonce la communauté internationale et les Nations Unies. Une fois de plus, elles soutiennent un pouvoir qui s'allie aux gangs criminels et un président, Jovenel Moïse, dont le mandat a expiré le 7 février. « Il n’y a plus que des hommes en armes, les uns portant des uniformes, d’autres pas, qui répriment », écrit Lyonel Trouillot, « comment les institutions internationales ont-elles pu accorder leur soutien objectif à cette folie meurtrière ? ».
L’opposant à Vladimir Poutine a été condamné, mardi 2 février, à effectuer deux ans et huit mois de prison. Devant le tribunal, il a fait une longue déclaration sur l’état de la Russie. « Lorsque l'anarchie et l'arbitraire revêtent l'uniforme d'un procureur ou le manteau d'un juge, le devoir de chacun est de ne pas obéir ». Nous publions l’intégralité de ce discours.
Et si pour comprendre Paris, ses loupés ou ses réussites, il fallait l’observer depuis ses différentes banlieues ? Vous avez quitté la capitale, par choix, par obligation, pour franchir le périphérique et vivre en première couronne ou un peu plus loin ? Contactez-nous si vous avez envie de témoigner, de raconter, d’applaudir ou de protester.