Israël a repris la guerre contre la bande de Gaza mardi 18 mars, tuant dans ses bombardements des centaines de personnes. Mediapart s’est entretenu avec Raji Sourani, avocat gazaoui, fondateur du Centre palestinien pour les droits humains, de passage à Paris.
Cibles d’attaques israéliennes répétées depuis le 7-Octobre, les camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie sont aujourd’hui visés par un bouleversement géographique et démographique, avec l’expulsion de milliers d’habitants. À Jénine, l’Autorité palestinienne est accusée d’avoir prêté main-forte aux Israéliens.
La plupart des familles d’otages à Gaza et la société dans son ensemble souhaitent que la priorité soit portée à leur retour, avant de reprendre la guerre. Dans un pays où chacun se sent abandonné par le gouvernement, rares sont les voix qui réclament la paix avec les Palestiniens.
Alors qu’Israël et les États-Unis s’accordent pour refuser la phase 2 du cessez-le-feu et exigent une prolongation de la première, les États arabes se réunissent mardi pour présenter un front uni et un plan pour Gaza, alternatif à celui de Donald Trump.
Alors que la première phase du cessez-le-feu s’achève et que les négociations pour la deuxième piétinent, le mouvement islamiste fait preuve chaque jour de son implantation sur tout le territoire de l’enclave. Et veut démontrer l’échec du premier ministre israélien, qui promettait de l’éradiquer.
Un consensus partisan outre-Rhin confond la lutte contre l’antisémitisme et le soutien inconditionnel à l’État hébreu, fût-il dirigé par l’extrême droite. Il conduit à silencier les voix dissidentes, y compris juives, et à conforter encore l’AfD, qui réussit à se présenter comme philosémite.
Parmi toutes les déclarations fracassantes du président des États-Unis, celle sur l’avenir de la bande de Gaza, qu’il répète presque chaque jour, a secoué les opinions et les dirigeants de la planète entière. En réalité, le milliardaire mêle deux visions peu nouvelles.
Après le démantèlement de l’agence des États-Unis pour l’aide internationale par le bureau d’Elon Musk, un cadre de l’organisation témoigne dans Mediapart de la brutalité des méthodes employées pour détruire l’État fédéral. Et de leur illégalité.
Lors d’une conférence de presse commune avec Benyamin Nétanyahou, le président américain a émis une de ses idées qui suscitent effroi et sidération : prendre le contrôle de Gaza. Qu’elle soit plus ou moins concrétisée, elle a déjà comme conséquence d’accroître les tensions.
Le premier ministre israélien attend de nouvelles marques de la convergence de vue entre lui et le locataire de la Maison-Blanche, alors que doivent commencer les négociations pour la deuxième phase du cessez-le-feu.
Que vont devenir les activités de l’Unrwa, l’agence onusienne d’assistance aux réfugiés palestiniens, dans les territoires palestiniens ? Personne n’a la réponse, alors que deux lois bannissant l’agence onusienne, votées par la Knesset il y a trois mois, entrent en vigueur jeudi 30 janvier.
Le récent raid israélien contre l’hôpital Kamal-Adwan, dans le nord du territoire palestinien, et l’arrestation de son directeur ont rappelé à quel point les structures de santé sont en danger, et combien sont visés les soignants. Mediapart s’est entretenu avec deux d’entre eux.