En réinstallant le premier ministre dans ses fonctions, les militaires ont réussi à institutionnaliser leur putsch d’octobre. Mais un obstacle se dresse encore devant eux : la population, qui reste fortement mobilisée. Reportage à Khartoum, dans la manifestation du 25 novembre.
Au moins sept personnes ont été tuées samedi au Soudan, lors des marches organisées par les opposants au coup d’État. La junte était bien décidée à empêcher une forte mobilisation, comme celle du 30 octobre, cinq jours après le putsch. Reportage dans la capitale.
À la fin des années 1990, une entreprise norvégienne s’implantait dans le sud-ouest de la Tanzanie pour y planter des arbres afin, disait-elle, de participer à la lutte contre le changement climatique et de promouvoir un développement durable des communautés villageoises. Mais ce conte de fées écologique s’est révélé un miroir aux alouettes.
Une « marche du million », qui vise à rassembler un million de manifestants, est programmée pour le samedi 30 octobre. La population n’entend pas se laisser confisquer la jeune démocratie soudanaise et se mobilise contre les militaires putchistes.
Les aires protégées sont l’un des sujets centraux du congrès annuel de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), organisé à Marseille. Exemple en Tanzanie, avec un parc national récemment créé : grand comme la Belgique, il est déjà menacé par la construction d'un barrage hydroélectrique.
Plus jeune État du globe, le Soudan du Sud est né il y a tout juste dix ans, sous les flonflons et les vivats émus de la communauté internationale. Devenu indépendant après l’une des guerres les plus longues d’Afrique – vingt-deux ans –, il est aussi le plus corrompu au monde, à égalité avec la Somalie.
Tout au sud du pays, la région a subi de plein fouet guerres et rébellions. On y manque de tout, sauf d’eau et de cultures, et ses habitants nourrissent le rêve d’une paix durable.
Paris organise ce lundi 17 mai une journée de soutien aux nouvelles autorités de Khartoum. La France devrait annoncer un versement d’un million d’euros pour couvrir une partie des arriérés exigés par le FMI au Soudan, un pays écrasé par une dette de 49 milliards d’euros. Au Soudan, rien ne devrait pourtant changer dans la vie quotidienne à court terme.
Plus de 50 000 personnes ont fui la région éthiopienne du Tigré pour trouver refuge dans l’est du Soudan. Ils font état d’exactions massives, tueries collectives, exécutions sommaires, viols de masse, pillages. Mais, sur place, les moyens manquent.
Ce dimanche 11 avril marquera le deuxième anniversaire de la révolution soudanaise. Longtemps, les plus pessimistes ont brandi le spectre d’un coup d’État militaire. Il ne s’est pas produit. Même si la transition vers un pouvoir complètement rendu aux civils est longue.
Deux ans après la signature de l’accord de paix de Khartoum, une nouvelle alliance entre groupes rebelles l’a fait voler en éclats. Malgré une aide militaire internationale, l’État semble loin de pouvoir les arrêter.
Le président sortant Faustin-Archange Touadéra a été déclaré vainqueur de la présidentielle. Seule la moitié des 1,8 million d’inscrits ont été pris en compte et le scrutin s’est déroulé dans un contexte de reprise de la guerre civile.