Quatre jours après des élections chaotiques et la dénonciation de fraudes, le président sortant a été déclaré vainqueur, avant d’être immédiatement renversé par des militaires. Le chef de la garde républicaine a pris la tête d’un « comité pour la transition et la restauration des institutions ».
Depuis deux semaines, une province du sud de la Syrie se soulève contre le régime de Bachar al-Assad. Si l’étincelle est venue de l’augmentation du prix de l’essence, les revendications sont très politiques et rappellent celles de la révolution de 2011.
Des élections générales ont lieu samedi 26 août au Gabon. La famille Bongo règne sur ce pays depuis près de soixante ans et rien n’indique qu’elle soit prête à quitter un pouvoir qui lui permet d’accaparer les richesses du pays.
L’Ukraine en réclamait depuis le début de l’invasion russe : les Pays-Bas et le Danemark ont promis de lui livrer des F-16. Il faut encore former les personnels nécessaires pour que ces armes soient efficaces sur le champ de bataille.
La Cedeao a fait un nouveau pas vers une intervention armée lors d’une nouvelle réunion des chefs d’état-major des États membres. Malgré cela, l’organisation ouest-africaine se dit prête à poursuivre les efforts diplomatiques.
La guerre civile soudanaise est entrée le 15 août dans son cinquième mois. Alors qu'aucun vainqueur ne semble se dessiner à court terme et que le pays est coupé en deux, les belligérants refusent toute négociation sérieuse. La population civile, elle, paie le prix fort.
Sa réputation s’est fracassée sur la guerre qu’il mène depuis quatre mois contre l’armée régulière du Soudan. Chef d’une force paramilitaire, Hemetti avait jusqu’au printemps dernier su se rendre incontournable. Autant pour garder les frontières que pour diriger le pays.
Obsédée par les questions migratoires, l’Union européenne n’a pas hésité, il y a près de dix ans, à déléguer au Soudan du dictateur Omar al-Bachir la charge d’empêcher les migrants d’atteindre la Libye, et donc l’Europe. Ce pacte avec le diable a encore de lourdes conséquences aujourd’hui, alors que la guerre fait rage dans le pays depuis quatre mois.
Les naufrages au large des côtes tunisiennes, les arrivées en hausse en Italie, les violences contre les ressortissants d’Afrique subsaharienne en Tunisie n’y font rien : l’Union européenne, poussée par l’Italie, favorise toujours l’externalisation de ses frontières.
Le soutien populaire au coup d’État militaire au Niger fait penser que les opinions publiques ouest-africaines rejettent la démocratie. En fait, c’est une démocratie amputée qui est condamnée par la jeunesse, aspirant à une vraie justice sociale et un véritable partage du pouvoir.
Avec le coup d’État militaire au Niger a ressurgi la question de la démocratie en Afrique de l’Ouest. L’origine des putschistes, eux-mêmes membres du régime, n’a pas empêché une grande partie de la jeunesse de les soutenir. La demande de démocratie semble être supplantée par celle de souveraineté. Entretien avec l’intellectuel et historien sénégalais Mamadou Diouf.
La Cedeao, communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, a pris des décisions sévères contre la junte nigérienne et la menace d’une intervention militaire. Une fermeté inédite de la part de cette organisation. Francis Kpatindé, enseignant à Sciences Po Paris, nous explique ce changement.