Les alliés traditionnels d’Israël ont resserré les rangs autour de l’État hébreu pendant l’attaque iranienne. Rien n’indique cependant qu’ils soient prêts à l’appuyer en cas de réplique.
La guerre au Soudan a éclaté il y a un an tout juste. Le pays et la population sont exsangues, et pourtant oubliés. La France a organisé aujourd’hui, avec l’Allemagne et l’Union européenne, une conférence internationale humanitaire. Objectif : remettre le Soudan en haut de l’agenda.
La guerre, qui oppose deux généraux et leurs armées respectives, va entrer dans sa deuxième année. La région occidentale du pays a été particulièrement dévastée. Une enquête partagée avec Mediapart et l’EIC démontre que la politique de la terre brûlée y est mise en œuvre.
Depuis le 7 octobre 2023, les enfants de Cisjordanie et de Jérusalem-Est occupées voient leurs droits encore plus malmenés qu’avant. « 128 enfants palestiniens » y ont été tués depuis cinq mois, indique Ayed Abu Eqtaish, de l’ONG Défense des enfants International.
Depuis plusieurs décennies, les nationalistes religieux ont décidé d’investir l’armée israélienne. Leur présence importante, dans l’infanterie en particulier, a des conséquences sur le champ de bataille, comme le démontrent des milliers de vidéos postées sur les réseaux sociaux.
L’armée israélienne ne s’en cache pas : des armes nouvelles ainsi que des algorithmes sont utilisés pour la première fois dans la bande de Gaza. La guerre contre le Hamas est également une vitrine du savoir-faire israélien en la matière.
D’ordre militaire en ordre militaire, les autorités israéliennes ne cessent de pousser les habitants de Gaza vers le sud de l’enclave. En trois mois, ce sont près de deux millions de personnes qui ont subi des déplacements forcés successifs. Un écho, dans les mémoires, de l’épuration ethnique de 1948.
Les vidéos filmées et diffusées par des soldats israéliens montrant des personnes arrêtées par l’armée israélienne dans le nord de la bande de Gaza suscitent l’indignation quant au traitement réservé aux prisonniers palestiniens. Des témoignages d’hommes libérés renforcent l’inquiétude.
Plus de deux millions de réfugiés vivent dans l’État voisin d’Israël. Ils n’ont jamais oublié leur terre ni leur identité, et considèrent qu’en rappelant au monde la question palestinienne, le 7 octobre a aussi remis au centre celle du droit au retour des réfugiés.
Menachem Klein est professeur de sciences politiques à l’université de Bar-Ilan en Israël. Auteur de nombreux livres sur la question israélo-palestinienne, il a participé à partir du milieu des années 1990 et jusqu’au milieu des années 2000 à de nombreuses négociations israélo-palestiniennes informelles. Entretien.
Le soutien « inconditionnel » des États-Unis, de la France ou encore de l’Union européenne à Israël a désarçonné avocats, députés, féministes, professeurs, journalistes, défenseurs des droits humains jordaniens, qui questionnent leurs valeurs dites « universelles ».
Amman est le principal allié d’Israël et des États-Unis dans la région. Mais depuis le 7 octobre, le régime est pris en tenaille entre ses inclinations pro-occidentales et son opinion publique, favorable au camp palestinien. Il redoute aussi une arrivée en masse de Palestiniens déplacés.