L’attaque aux bipeurs piégés menée contre le Hezbollah est une réussite pour les services israéliens auxquels elle est attribuée. L’État hébreu semble choisir de se rapprocher encore un peu plus d’une déflagration régionale. Sans objectif stratégique défini, sinon la guerre.
Les ruines de la bande de Gaza sont aussi celles des écoles, des bibliothèques et des universités. Ses tombes, celles des élèves et des professeurs. Le système éducatif est détruit dans son entièreté. Du primaire au baccalauréat, ce sont plus de 625 000 enfants qui sont privés d’enseignement. On appelle cela un « éducide ».
La mobilisation populaire pour un accord de cessez-le-feu avec le Hamas a trouvé un nouveau souffle après la découverte des corps de six otages tués dans la bande de Gaza. Benyamin Nétanyahou ne semble cependant pas décidé à infléchir son intransigeance.
Menace d’embrasement régional, massacres en série dans la bande de Gaza, échec des négociations sur un cessez-le-feu, dissensions internes, économie en berne : près de onze mois après le 7 octobre, que dit la société israélienne ? Entretien avec le cinéaste et essayiste antisioniste Eyal Sivan.
L’armée israélienne a lancé mercredi 28 août des offensives à l’ampleur inédite depuis plus de vingt ans dans le nord de la Cisjordanie. Elles doivent durer plusieurs jours et alarment le chef de la diplomatie européenne, qui craint une extension de la guerre contre Gaza.
L’ampleur des destructions menées par l’armée israélienne dans la bande de Gaza est telle que la notion d’urbicide est mobilisée. L’objectif officiel de détruire le Hamas ne suffit pas à expliquer la destruction massive et systématique du bâti et des infrastructures du petit territoire palestinien.
Alors que les négociations sur un cessez-le-feu retiennent l’attention, les Gazaouis du centre de la bande de Gaza sont sommés une fois de plus par l’armée israélienne de se déplacer. Mais ils et elles n’ont nulle part où aller.
Les discussions reprennent ce mardi 20 août au Caire. Les États-Unis, qui ont dépêché leur chef de la diplomatie, Antony Blinken, visent non seulement la libération des otages et un cessez-le-feu, mais aussi à faire baisser la tension régionale et éviter des représailles promises par l’Iran.
Après dix mois à se déplacer dans la bande de Gaza, Mohamed et Hamza sont épuisés. Pour Mediapart, les deux Gazaouis se confient sur leur parcours, leur quotidien depuis le 7 octobre et la désolation qu’ils observent autour d’eux.
Depuis le début de la guerre contre la bande de Gaza, l’armée israélienne a émis des dizaines d’ordre d’« évacuation », des déplacements forcés qui obligent la population à aller d’un endroit à l’autre sans répit. Nous avons enquêté sur ces exodes infligés.
Six jours après l’assassinat de son chef du bureau politique Ismaïl Haniyeh à Téhéran, les instances dirigeantes du mouvement islamique palestinien ont choisi pour le remplacer Yahya Sinouar, chef du Hamas dans la bande de Gaza.
En tuant à Téhéran le chef de la branche politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et en visant un commandant important du Hezbollah à Beyrouth, Israël prend le risque d’enflammer toute la région et choisit de fermer la porte aux négociations. Éviter l’embrasement devient de plus en plus difficile.