Depuis un mois, la zone est soumise à une offensive d’une violence extrême. Les dirigeants israéliens affirment vouloir venir à bout du Hamas mais semblent bien décidés à chasser les derniers habitants, ou à les tuer.
Le Parlement israélien a voté lundi 28 octobre deux projets de loi qui, d’ici trois mois, empêcheront les activités de l’Unrwa, agence onusienne chargée des réfugiés de Palestine, dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. L’aboutissement d’une stratégie de démolition.
L’agence de l’ONU chargée des réfugiés palestiniens est dans le collimateur des autorités israéliennes dans la bande de Gaza, mais aussi à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée, où l’État hébreu est décidé à empêcher sa présence. Elle fournit pourtant des services indispensables.
Ennemi numéro un d’Israël déclaré, chef politique et militaire du Hamas, Yahya Sinouar a été tué dans un combat avec l’armée israélienne. De nombreuses voix poussent à des négociations et à la fin de la guerre. Rien ne dit qu’elles auront gain de cause.
Être soignant sous l’occupation israélienne n’a jamais été simple. Mais depuis le 7-Octobre, les professionnels vivent leurs heures les plus dangereuses, entre entraves multiples et tirs directs. Reportage avec les médecins et les ambulanciers de Jénine.
Dans l’enclave palestinienne, la majorité des terres cultivées a été dévastée par les bombardements et les chars depuis le 7 octobre 2023. Même si, ici et là, les paysans se battent pour continuer de planter, récolter, et de nourrir la population.
La ville du nord de la Cisjordanie et son camp sont depuis longtemps considérés comme des foyers des groupes armés palestiniens et sont habitués aux incursions de l’armée israélienne. Mais le 7-Octobre a inauguré une nouvelle façon de faire la guerre, plus brutale et terrifiante, où les drones jouent un grand rôle.
Pour la première fois depuis vingt ans, l’armée israélienne a effectué, jeudi 3 octobre, une frappe aérienne contre une ville de Cisjordanie. Elle a visé un café où se réunissaient des combattants palestiniens. Dix-huit personnes ont été tuées, dont une majorité de civils.
Alors que l’armée israélienne poursuit la destruction de la bande de Gaza et vient de décapiter la direction du Hezbollah, alors que le nombre de morts civiles se chiffre en dizaines de milliers, la géopolitique régionale est bousculée, mais pas fondamentalement bouleversée.
L’attaque aux bipeurs piégés menée contre le Hezbollah est une réussite pour les services israéliens auxquels elle est attribuée. L’État hébreu semble choisir de se rapprocher encore un peu plus d’une déflagration régionale. Sans objectif stratégique défini, sinon la guerre.
Les ruines de la bande de Gaza sont aussi celles des écoles, des bibliothèques et des universités. Ses tombes, celles des élèves et des professeurs. Le système éducatif est détruit dans son entièreté. Du primaire au baccalauréat, ce sont plus de 625 000 enfants qui sont privés d’enseignement. On appelle cela un « éducide ».
La mobilisation populaire pour un accord de cessez-le-feu avec le Hamas a trouvé un nouveau souffle après la découverte des corps de six otages tués dans la bande de Gaza. Benyamin Nétanyahou ne semble cependant pas décidé à infléchir son intransigeance.